Archive pour avril 2011

L’EDUCATION A LA DEMOCRATIE : LE GRAND PARI…!

Vendredi 29 avril 2011

              L’EDUCATION A
LA DEMOCRATIE : LE GRAND PARI…! 

   Peut-être est-il temps-avec les temps qui courent- de nous poser un certain nombre de questions jugées fondamentale, du genre : 

Y a-t-il au Maroc une école de démocratie, comme il y en a ailleurs ? Est-ce-que l’école classique, proprement dite, est censée dispenser un enseignement de la démocratie, en tant que discipline autonome ? Dans quelle mesure, les associations de la société civile pourraient-elles, ou devraient-elles, s’acquitter totalement ou partiellement de  la sensibilisation ou de la formation des citoyens à la démocratie ? Et les partis politiques dits démocratiques, seraient-ils disposés à travailler sérieusement dans ce sens, si l’on admet qu’ils en seraient capables. 

En nous interrogeant de la sorte, nous ne prétendons guère faire l’apologie d’un type d’endoctrinement sévère, qui obéirait à des règles strictes d’encadrement théorique et pratique. 

Par contre, nous tentons de stigmatiser un vide horrible dans ce domaine, et par la même occasion,  de soulever la question des ambiguités qui se télescopent irrémédiablement et frontalement. 

Posons la question autrement : si les discours politiques sont le plus souvent des vecteurs confirmés de sensibilisation à la démocratie, comment concrètement, s’opèrent les différents enseignements de la démocratie ? Quand ? Où ? Par qui ? Pourquoi ?…etc. 

La réplique possible et envisageable à la question posée ci-dessus, qui consisterait à affirmer que la chose démocratique serait un ensemble d’objectifs traduisibles en termes de comportements intégrables dans un processus d’enseignement/apprentissage, mis en place pendant  les différents moments hebdomadaires de la classe, se révèlerait impertinente vu qu’elle aurait, surtout, tendance à noyer le poisson. 

Ce qui est malheureusement contestable, à ce niveau de la réflexion, c’est que dans une société comme la nôtre, tout le monde croit que tout le monde enseigne la démocratie, en fonction d’un programme suffisamment planifié : la famille, l’école, la rue, les associations, les o.n.g. les syndicats.les partis politiques, le gouvernement, le parlement, les médias…etc. 

L’éducation de la démocratie- et non à la démocratie-, si elle ne se pratique pas, selon un programme bien délimité, prenant en compte l’âge, le milieu social, l’expérience, l’implication directe des acteurs/partenaires, risque de demeurer le parent pauvre, par excellence, de l’éducation à la citoyenneté. /  DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

PALESTINE : L’ACCORD SURPRISE… !

Jeudi 28 avril 2011

                      PALESTINE : L’ACCORD SURPRISE… ! 

La journée du 27/04/2011 aura été, sans conteste, celle de la résurrection d’une  espérance prometteuse, pour tout le peuple palestinien. 

Après de rudes et âpres discussions entre le Fath et le Hamas, les deux « frères ennemis » se sont mis enfin d’accord sur une plateforme de compréhension et d’entente mutuelles, susceptible de mettre un terme à un long conflit fratricide qui, de l’avis de tous les spécialistes de la question palestinienne, allait déboucher sur une guerre civile particulièrement dévastatrice, sur tous les plans, et à tous les niveaux. 

L’accord ultime qui a surpris tout le monde, de par son pragmatisme, son réalisme, sa discrétion, avait emprunté les sentiers salutaires d’un aboutissement heureux. Il stipule, entre autres, la constitution d’un gouvernement palestinien, composé de  technocrates. 

Le  porte- parole du Haut Conseil Militaire Egyptien, n’a pas manqué de préciser  l’invitation des différentes factions de la résistance palestinienne, au Caire, afin de cosigner l’accord surprise, tant souhaité et tant attendu, par l’intégralité du peuple palestinien. 

Une chose sûre et certaine, c’est que l’aboutissement de cet accord surprise, survient dans une conjoncture géopolitique régionale, caractérisée essentiellement par des événements d’ordre intérieur et extérieur ; ces derniers auraient, d’une façon ou d’une autre, contribué à assainir le climat inter palestinien pour que soit opéré un bond de rapprochement, le moins que l’on puisse dire, miraculeux : 

Comme suite logique aux différents mouvements de contestations populaires, dans la quasi-totalité des pays arabes, la jeunesse palestinienne, toutes tendances et  sensibilités confondues, a envahi la rue pour revendiquer les droits du peuple à l’unité, l’égalité, la justice et la paix. 

En stigmatisant la corruption qui ronge la société, la jeunesse révolutionnaire citoyenne a exigé des responsables palestiniens de  résoudre les différends internes, pour focaliser et mobiliser  leurs efforts pour la lutte contre l’ennemi commun : le sionisme, et l’occupation israélienne. 

Par ailleurs, les événements d’une rare violence qui secouent
La Syrie,
La Libye, Le Yémen,
La Jordanie, depuis des semaines, auraient incité les palestiniens à tirer des enseignements fort édifiants, en particulier, les dangers qui guetteraient les peuples désunis,  vivant sous le joug des dictatures corrompues. 

La jeunesse révolutionnaire du peuple palestinien, semble avoir pris la relève ; le flambeau de la libération d’Elqods et des territoires occupés se trouve, désormais entre des mains sûres de citoyens hautement responsabilisés, profondément et lucidement engagés, sur la voie unificatrice de la liberté et de la démocratie. /. DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

YEMEN : LA DOCTRINE DU DOUBLE LANGAGE… !

Mardi 26 avril 2011

                                YEMEN :
LA DOCTRINE DU DOUBLE LANGAGE… ! 

         Depuis le déclenchement du soulèvement populaire, par la jeunesse révolutionnaire,        tous les partis de l’opposition parlementaire, ne cessent de pratiquer un double jeu, auquel le Yémen a toujours été habitué, bien avant la prise de pouvoir par Abdallah SALEH, le protégé privilégié des U.S.A.et de l’Occident, en général.       

     La position géographique et géopolitique du Yémen, y est sans doute pour beaucoup, quand on sait que les Américains tiennent toujours à exercer leur rôle de gendarme  international, pour sécuriser le contrôle rigoureux des routes d’approvisionnement,                                      au vu et au su de
la République Islamique de l’Iran. 

     Par ailleurs, le prétexte de la lutte contre Al qu’aida qui menacerait la stabilité régionale justifierait, à lui seul, le soutien inconditionnel, apporté généreusement par les U.S.A. à la frivole République Yéménite, qui veut donner l’impression de se battre sur plusieurs fronts. 

     Ce sont donc, autant de facteurs de divers ordres qui font que les puissances occidentales ferment yeux et oreilles sur de multiples dépassements constatés chez leur      protégé le dictateur A. Saleh, pendant les trente années piteuses de son abominable dictature. 

     Comme  tous les dictateurs du monde arabe, A.S. s’est appuyé sur l’armée, sur les tribus, et sur les multinationales, pour se livrer à une stratégie diabolique de répressions sauvages, contre les intellectuels, la classe politique rétive et récalcitrante, favorisant ainsi le clientélisme, la corruption, la politique des clans. 

     Cette politique d’exclusion des compétences, de la marginalisation d’une grande partie d’une jeunesse abandonnée misérablement à son sort, en l’absence quasi-totale de ce qu’on pourrait appeler des structures sociopolitiques de contre pouvoir-société civile, associations bénévoles, syndicats, o.n.g. entre autres-a prouvé sa sénilité incurable. 

     Des partis de façades, aux intentions prédatrices, soudoyés, opportunistes, arrivistes, matérialistes, corrompus, aux liaisons véreuses, se sont dressés comme des obstacles, des remparts, bloquant hermétiquement toute initiative sensée et louable, susceptible de contribuer à sauver le Yémen des ladres horribles et cupides. 

     Les preuves sont là toutes nues : alors que les jeunes et les forces vives du pays se sacrifiaient en tombant sous les balles réelles des hordes du système, alors que les manifestants étaient sur le point d’abattre une autre dictature arabe, des partis politiques dits de l’opposition parlementaire discutaient lâchement, veulement, avec des représentants du pouvoir. 

     Les traîtres dialoguaient en vue, non plus d’extirper le Yémen des misères, de l’anarchie, du despotisme, de la dictature corrompue et féroce qui ronge la société, mais      plutôt de sauver in extrémis de la potence un voleur avéré qui n’est autre qu’A. Saleh. 

     Encore une fois, les partis de l’opposition dite parlementaire ont trahi, ont assassiné de sang froid une grande révolution, dont la thèse fondamentale se résume ainsi : la mise en place d’un vrai système démocratique passerait inévitablement par la chute préalable  du dictateur et de son système dictatorial pourri et condamné à mort par des révolutionnaires purs, propres, et intègres. /. 

     DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI                                

LES PEUPLES HUMILIES NE PARDONNENT JAMAIS… !

Dimanche 24 avril 2011

     LES PEUPLES  HUMILIES NE PARDONNENT JAMAIS… ! 

      Parce qu’ils n’ont pas la mémoire courte, les peuples rétifs refusent toujours d’oublier le mal qu’on leur fait, les souffrances que les dirigeants leur font endurer, cyniquement, impitoyablement. 

Ils sont le plus souvent malmenés, maltraités, humiliés, à tel point que « leurs »dirigeants croient les posséder, les déposséder. Ils se permettent de les infantiliser, de les juger, de les condamner, et même de leur pardonner frasques et péchés. Serions – nous encore au moyen âge, à force d’être gouvernés par impressions, par humeurs, par dressages. ? 

De quelle liberté d’expression nous parle-t-on ? De quelle indépendance d’opinion nous matraque-t-on du matin au soir ? Serions-nous aux yeux de nos dirigeants de simples chiens de Pavlov, sauvagement dressés à de vilains automatismes, des automatismes des plus absurdes ? 

Ce genre d’humiliations insensées vont perdurer, persister, tant qu’entre dirigeants et peuples, les relations demeurent incertaines, vagues, imprécises, ambigües, confuses. 

Il s’avère donc absolument nécessaire, que les règles du jeu soient judicieusement clarifiées. Car, c’est  l’opacité des relations gouvernants-gouvernés qui est dans la plupart des cas de figure, à l’origine des dérapages et des incompréhensions. 

On nous rétorque que tout est suffisamment décortiqué dans les différents articles des constitutions. Malheureusement, ce n’est pas souvent le cas ! Quel serait, alors, l’intérêt des constitutions si elles ne se traduisaient pas en contrats de bonne gouvernance, définissant explicitement les prérogatives, les rôles, les attributions, des gouvernants et ceux des gouvernés. ?! 

Oui, il s’agit bel bien de contrats négociés, cosignés, qui engagent sans ambages les responsabilités des différentes parties : qui fait quoi ? Comment ? Pourquoi ?où ?quand ? 

Les nations qui  nous ont devancés, ont tout prévu, y compris des dispositifs efficients de suivis, de contrôles, de mesures. Elles ont vite compris que tout le danger résiderait dans La gestion des pouvoirs, surtout lorsqu’ils sont anarchiquement accaparés. Un pouvoir n’a de sens que lorsque toutes les parties admettent qu’il a des limites fort bien balisées. 

Et la pertinence d’un contrat sociopolitique, socioéconomique, n’a de valeur que lorsque ce contrat  permet et implique des jugements de réalité verticaux, horizontaux, transversaux. 

Ce n’est qu’après l’élaboration collective et négociée des contrats, ce n’est qu’après leur 

opérationnalisation sur les terrains des réalités, qu’on pourrait parler de bonne ou de mauvaise gouvernance, preuves et références à l’appui. /. DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

LA DEMOCRATIE NE S’OFFRE PAS, ELLE SE MERITE… !

Vendredi 22 avril 2011

       
LA DEMOCRATIE NE S’OFFRE PAS, ELLE SE MERITE… ! 

 La plupart des pays du monde arabe, connaissent ces derniers temps des révoltes déclenchées  spontanément, par des populations en  quête de changements  de leurs systèmes sociopolitiques et socioéconomiques. 

Excessivement fatiguées d’attendre des améliorations de leurs conditions de vie, des améliorations qui tardent à venir, ou qui ne sont pas à la hauteur des souhaits et des espoirs tant déçus, les populations ont décidé de dire Non ! Cela suffit. ! 

Pris au dépourvu, les gouvernements concernés aiguisent leurs armes de prédilection pour parer à toute mauvaise surprise : des actions exclusivement répressives qui finissent toujours par envenimer irréversiblement le climat social et confirmer irrémédiablement la suspicion et la méfiance chez les émeutiers. 

Les observateurs, les politologues, les sociologues, s’interrogent désormais, sur la probable existence d’une certaine coordination, entre les peuples du golfe à l’atlantique, dictée par une conjoncture géopolitique dûment favorable aux aspirations légitimes « des citoyens de la nation arabe. » 

Faut-il rappeler que les dirigeants arabes ont souvent brandi le slogan  appétissant et trompeur de l’unité arabe, en vue d’affirmer leur soi-disant légitimité en conformité avec  la légalité historique, de  tendance opportuniste. ? 

Mais les peuples, qui ne sont pas dupes, n’ont que faire d’une unité fantoche servant avant tout les intérêts sordides des systèmes politiques en place. 

Ces peuples, que sous estiment injustement des pseudo intellectuels et des politiques usurpateurs, de tous bords, rejettent par la même occasion,  toutes formes de démocraties hautainement et prétentieusement offertes par des dirigeants  aux intentions indubitablement prédatrices, célèbres surtout, par leurs frasques et leurs fourberies inédites. 

La démocratie ne saurait être un simple cadeau offert par un dirigeant à « son peuple » quand il le désire, quand il le veut, quand cela lui fait plaisir. Penser de cette manière, c’est développer un complexe de supériorité quasiment pathologique, c’est aussi  propager l’idée saugrenue que tout dépendrait du bon vouloir des dirigeants. ! 

Ces dirigeants ont la singulière manie de penser, de regarder, d’apprécier, à la verticale. Ils ont tendance, pour séduire et plaire, à oublier que la démocratie se mérite, parce qu’elle se développe à l’horizontale, entre/parmi les différentes composantes socioculturelles, sociopolitiques et socioéconomiques des peuples. 

Le développent durable de la vraie démocratie est, par voie de conséquence, forcément tributaire du seul degré de conscientisation des masses populaires. /. DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

LIBYE : COMMENT EXPLIQUER LE SILENCE DES ETATS ARABES. ?

Mercredi 20 avril 2011

LIBYE : COMMENT EXPLIQUER LE SILENCE DES ETATS ARABES. ? 

    Depuis le déclenchement des événements qui ont  secoué violemment
la Libye, les observateurs s’attendent à ce que de nombreux états arabes interviennent  pour soutenir  leur frère fou gueux Kadhafi, contre des attaques de «  groupes d’Al-Qaïda », comme  il le prétend, selon un scénario minutieusement tramé. 

Habitués à des procédés louches de trahison mutuelle, ils appliquent sordidement leur recette de prédilection : «  se méfier de tous et faire confiance à chacun  ».                     Cela reviendrait à prendre contact avec toutes les parties, calomnier les autres interlocuteurs, simuler une profonde préoccupation, et enfin faire des promesses alléchantes. 

Pire encore, ces états n’hésitent pas un instant à envoyer  des messagers secrets et discrets aux deux belligérants. Ainsi, on ne dira pas que tel dirigeant arabe n’a pas fait le nécessaire pour prêter main forte au compagnon dirigeant en détresse, on ne dira pas non plus qu’il incarne un personnage renfermé . Qui étreint beaucoup, embrasse mal, comme dirait l’adage. 

Les parties concernées et intéressées sont Kadhafi le fou gueux et sa junte ou ce qu’il en reste. En face, comme on le sait, se dresse courageusement une insurrection digne et légitime. Le dictateur sanguinaire a beau l’accuser de tous les maux, elle lui tient tête avec la fierté des grands. 

Tous les autres ne cessent de faire des calculs, d’élaborer des hypothèses, et de refaire des raisonnements tellement ils se perdent irrémédiablement dans de vrais dédales inextricables du cas libyen, jusque-là jamais vu. 

En réalité, les états arabes interviennent mais d’une façon lâche, veule, traîtresse, tout en attendant leur tour. De l’Atlantique au Golfe, les états s’enlisent dans leurs propres apories, aux sables mouvants d’un désert qui s’étend immensément à l’infini. 

Le Grand Maghreb a connu, connaît,  et connaîtra des bouleversements des  plus spectaculaires. Les pays qui constituent cette ensemble hétérogène, n’ont en effet quasiment plus rien de commun : 

 Le Maroc bouge sans arrêt, il s’accommode avec ses diverses révolutions implosives. L’Algérie se cherche et se recherche constamment.
La Tunisie n’en finit pas avec ses envies de toutes natures.
La Mauritanie semble être choisie comme aire d’expérimentation .
La Libye de Kadhafi vit  depuis Septembre1969 à l’ère des révolutions jamahiryennes et populaires stériles 

Quant aux états du proche Orient, ils préfèrent toujours les sièges des leaderships, à tout le reste. 

En fin de compte, c’est mieux ainsi pour les insurgés de
La Libye, ils sont entrain de se faire une peau neuve, car ils s’attellent à réécrire et à reconstituer l’histoire de Omar Elmokhtar, en toute authenticité, et en toute honnêteté. 

Le pouvoir corrompt même les hommes propres, leur destinée arrive au terminus dès que le pays commence à régénérer des démons aux intentions prédatrices, qui écrasent sciemment les peuples. 

Ce qui se passe en Libye, c’est bel et bien une guerre d’intérêts, à laquelle prennent part tous les états arabes sans exception. Ils n’ont plus besoin de rompre leur silence séculaire au moyen de discours chargés de vide. /.  DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

LE CAUCHEMAR DE LA NAVETTE INTERPELLE LES INDIFFERENTS…!

Dimanche 17 avril 2011

                             LE CAUCHEMAR DE
LA NAVETTE INTERPELLE 
                                                      LES INDIFFERENTS… 

    Si dans les pays développés, la notion de distance entre la banlieue et la capitale, ne se vit pas comme un véritable problème épineux, encore moins qu’un  simple obstacle à la stabilité, au bien-être, des salariés et de leurs familles, qu’en est-il au Maroc ? En quels termes se pose ce phénomène ? Comment est-il vécu par les principaux concernés ? Quelles en sont les conséquences directes et indirectes sur le rendement des entreprises en particulier, et sur la société en général ? 

                            

     Pour tenter d’approcher, un tant soit peu, l’action de «  navetter » quotidiennement d’un point donné à un autre point nommé, au Maroc,      il conviendrait tout d’abord de souligner les caractéristiques propres à la navette, en tant que mouvement, en tant que déplacement inévitable, imposé mais non choisi. 

           La formule du «  Maroc utile et du Maroc inutile », employée jadis, y trouverait bien sa pleine justification, lorsqu’il s’agit de citer des exemples de répartition des navettes en deux macro-catégories largement distinctes : 

     1/ La navette désir/plaisir, sans coup férir,  qui permet aux concerné(e)s de bouger, de se déplacer, agréablement, de changer d’air, de découvrir des paysages paradisiaques, grâce au train express de haute gamme, régulièrement climatisé et parfumé, ou par le moyen de covoiturage sympathiquement négocié. 

        C’est le cas dans plusieurs régions avancées, vu le développement perceptible         Des différentes infrastructures,                                                  

         2/La navette péril/torture, à coup sûr, qui, quand elle perdure, impose inéluctablement aux concerné(e)s de souffrir, de subir des contraintes psychosomatiques, aux séquelles et aux cicatrices des plus fâcheuses. 

          C’est le cas dans plusieurs régions retardées, compte tenu de l’état lamentable et particulièrement inquiétant des routes.                      

Ce que les départements des différents secteurs, ne parviennent pas à comprendre suffisamment ou peu, ce sont des effets de contraintes subies régulièrement, quotidiennement, par les navetteurs dévoués et assidus. 

A force de faire des milliers de km dans des conditions matérielles et    psychologiques délicates, à force d’être constamment présent, à l’heure, au boulot, et d’être souvent absent de chez lui, un déséquilibre durement frontal et rudement dommageable finira irrémédiablement par se répercuter sur le relationnel du navetteur avec sa famille, sur l’éducation de ses gosses, pour ne citer que ces deux obligations qui ne pardonnent guère. 

C’est là un type d’aporie- question logiquement insoluble-que les hauts responsables des différents départements, semblent prendre à la légère, sous un prétexte  fautif et boiteux de devoirs et de sacrifices dictés par certaines représentations d’une citoyenneté qui se surpasse, tel le mythe de Sisyphe. 

Pour atténuer les effets nuisibles de ce phénomène, qui ne pourrait laisser indifférents, les responsables régionaux des différents secteurs de développement durable, deux règles d’or devraient s’imposer rigoureusement, en l’occurrence celle de l’égalité des chances et d’une sorte d’indemnisation forfaitaire pour risques et périls. 

       Rendons un vibrant hommage à nos chers et valeureux enseignants navetteurs où        qu’ils se trouvent. Ils font honneur au secteur de l’Education dans les Zones 

       Eloignées(E.Z.E).      DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

LES TERGIVERSATIONS DE L’O.T.A.N. FACE AUX ATTENTES DES INSURGES LIBYENS…!

Jeudi 14 avril 2011

LES TERGIVERSATIONS DE L’O.T.A.N. FACE AUX ATTENTES                              DES INSURGES LIBYENS… ! 

   Depuis que l’O.T.A.N. a pris le commandement des interventions occidentales en territoire libyen, destinées dit-on à protéger les populations, conformément à l’esprit  et à la lettre du texte onusien n° 1973, des remarques et des critiques acerbes ne cessent de pleuvoir, sur le bureau du pauvre et impuissant Ban Ki Moon. 

Il est reproché ouvertement et de vive voix, aux « contrôleurs du ciel », de ne pas faire le nécessaire pour neutraliser les troupes et les blindés du fou gueux Kadhafi et de ses mercenaires, qui s’attaquent sauvagement aux civils, semant la terreur et perpétrant des carnages indescriptibles. 

Le comble, c’est que les frappes des chasseurs qui dominent ciel, terre et mer, atteignent malencontreusement les insurgés beaucoup plus que les forces de Kadhafi, qui parviennent le plus souvent à disparaître dans la nature, avant l’apparition des bombardiers. 

Qui pourrait croire les propos des puissances occidentales quand elles prétendent, fermement, intervenir efficacement surtout, en tant qu’humanitaires volant au secours du peuple libyen, qui lutte indistinctement contre les attaques des forces antagonistes. ? 

On a comme l’impression que les forces de l’O.T.A.N. ne font aucune différence entre un dictateur oppresseur qui cherche avant tout à exterminer tous ceux qui osent se soulever contre son régime,  et des insurgés-et non des rebelles !-qui combattent pour recouvrer la liberté, la justice, la démocratie, leur dignité, entachées par plus de 42 ans de totalitarisme et  d’esclavage inhumains. 

Il n’a pas hésité, un instant, à exploiter les richesses fabuleuses, du pays, pour satisfaire ses propres besoins, ceux de sa famille, et ceux de sa tribu Lakdadfa. 

A une question adressée à un membre du Conseil transitoire de la révolution libyenne, au sujet des tergiversations et des hésitations de l’O.T.A.N., le responsable a répondu calmement : «  Nous tenons à rendre hommage à toutes les composantes de l’O.T.A.N. pour la qualité de leurs interventions. Nous sommes un mouvement révolutionnaire, nous ne pourrions pas faire de promesses, à qui que ce soit ; cela ne fait pas partie de nos prérogatives ! ». 

En clair, l’O.T.A.N. n’intervient pas en tant que libérateur du peuple libyen ; ses actions se limitent, en toute priorité, à la protection des populations, autant que faire ce peut.  «  Changer le régime, ou arrêter Kadhafi, cela fait partie de votre boulot, cela dépend de vous. Nous ne sommes pas des tombeurs de dictateurs ou de dictatures. »./. 

(Sans commentaire) DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

POUR LA DEMOCRATIE DE L’OPINION.

Mercredi 13 avril 2011

               POURLA DEMOCRATIE DE L’OPINION. 

La démocratie n’a jamais été une fin en soi, mais plutôt un ensemble cohérent de moyens, de mécanismes, mis en œuvre au service d’une bonne gouvernance, dans le but ultime de réaliser des performances optimales de gestion de la chose publique. 

Parmi les moyens d’opérationnalisation des objectifs dits constants, figurent en premier, les règles de transparence, et de l’égalité des chances qui accompagnent la concrétisation matérielle des projets de développement durable. 

Contrairement à certaines représentations qui ont tendance à classer ces règles/conditions sur le même pied d’égalité que la démocratie elle-même, cette dernière demeure en toute priorité, la reine qui ne gouverne pas directement, mais qui joue le rôle de garant-dénominateur commun-d’une synchronisation aussi parfaite que possible, d’une harmonisation sans faille,  entre la liberté, la justice, la paix qui demeurent abstraites tant qu’elles ne sont pas ou point suffisamment traduites, sur le terrain du quotidien des citoyennes et des citoyens, en termes perceptibles de réalités relationnelles et comportementales 

vécues. 

Toutefois, le principe fondamental de conditionnalité s’impose sur les plans de l’horizontalité et de la verticalité, ce que des composantes sociales semblent perdre de vue estimant que le fait démocratique dépend totalement du type de relationnel des gouvernants vis-à-vis des gouvernés. 

Pour ce faire, autant les droits à/de la citoyenneté n’admettent pas la moindre bavure, autant les devoirs de la citoyenneté ne sauraient admettre le moindre relâchement sous quel prétexte que ce soit. 

En tant que reine qui veille au respect des valeurs citoyennes et universelles au moyen de son ascendant moral et déontologique, la démocratie se trouve elle aussi dans la nécessité de se remettre en question, de se mettre à jour en fonction du principe essentiel de l’émancipation sociale et populaire. 

Comment, à titre d’exemple, favoriser une démocratie de représentativité parlementaire, tout en favorisant une démocratie de l’opinion personnelle ? Comment travailler pour développer une opinion publique citoyenne sachant qu’elle dépasse de loin l’idée simpliste, qui consiste à croire qu’une opinion publique serait, seulement, la somme d’opinions personnelles ? 

Ce sont là autant d’enjeux et de paris que la société entière est appelée à gagner pour asseoir, sur des bases sûres et fiables, le socle d’un décollage démocratique prometteur et crédible. /. 

DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

APRES DES REVOLUTIONS, DES CONTRE REVOLUTIONS… !

Lundi 11 avril 2011

                    APRES DES REVOLUTIONS, DES CONTRE REVOLUTIONS… ! 

     Comme s’il s’est agi d’un rêve après la prière d’Alfajr, les Tunisiens, les Egyptiens, les Yéménites, les Bahreinis, les Libyens, les Syriens et bien d’autres, se sont réveillés au lendemain de nuits particulièrement laborieuses de manifestations scandant d’une seule et unique voix populaire : « le peuple veut la chute du pouvoir. » 

    Mais, c’était prévisible, si les dictateurs tombaient, les digues de leurs dictatures résisteraient, un certain temps, aux ras de marrées des masses populaires, chaudement galvanisées, du Golfe à l’Atlantique, par une jeunesse longtemps et injustement mésestimée,  incapable de relever le moindre défi sociopolitique ou socioéconomique. 

   Ainsi, dès le soulèvement des Tunisiens, et des Egyptiens, de nombreux signes prémonitoires qui ne trompent guère, se sont manifestés dans la rue : ripostes violentes des services de sécurité, en uniformes et en civil, représailles féroces perpétrées par des groupes armés de matraques et de canons lacrymogènes, enlèvements systématiques de jeunes militants,  incendies de lieux scrupuleusement ciblés par des auteurs « anonymes », et autres etc.   

    Au fur et à mesure que les heures et les jours passaient, les choses se compliquaient sensiblement, à tous les niveaux et sur tous les plans. Le monde occidental suivait de très près et attentivement l’évolution des mouvements populaires qui se transformaient sûrement, rapidement, en véritables révolutions enclenchées, non plus pour de simples revendications d’ordre strictement matériel, mais plutôt pour  des changements en profondeur des régimes dictatoriaux sur place.   

   Pendant ce temps, les autres états arabes attendaient fermement leur tour, en activant les différents systèmes de défense de la sécurité territoriale, ainsi que les nombreuses polices parallèles jusque-là inconnues de la population. 

   Une telle attente aura été d’un grand bénéfice, suffisamment exploité par les autres régimes qui se sont employés à étudier l’appareillage révolutionnaire en Tunisie et en Egypte afin de  concevoir des plans prévisionnels pour parer à toute éventualité.    Cette préparation a visé des aspects sécuritaires, et des aspects de propagandes contre révolutionnaires. 

    Le processus qui a été soigneusement analysé a été le suivant : des manifestations qui dégénèrent en révoltes ; puis pour y croire,  une résistance accrue en vue de gagner le ralliement de plus en plus important de participants ; enfin suivait l’occupation de points sensibles de la rue ; la suite on la connaît. 

   Alors, des contre attaques se préparaient  et se préparent toujours, dans tous les pays arabes avec, cette fois-ci,  un appui et un soutien consistants,  essentiellement en matière de savoir faire, des services secrets de puissances étrangères «  amies ». 

   Il  s’agit dès lors, pour les états arabes  d’adopter la stratégie du pourrissement des situations, en semant la zizanie dans les rangs des véritables militants, en noyautant les mouvements révolutionnaires par tous les moyens, y compris des menaces et des promesses de différentes natures. 

  S’il faut à tout prix catégoriser les révolutions arabes, on pourrait les classer comme suit : 

   1/ Celles qui sont encore au stade de gestation, de «  tâtonnement méthodologique ».    2/ Celles qui ont partiellement abouti. 

   3/ Celles qui sont sérieusement menacées, contre attaquées.    4/ Celles qui sont sous le coup de répliques, dans les deux sens.                      

    (Sans commentaire)    DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

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