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Archive pour juillet 2011

LES REPLIQUES ET LES CONTRE REPLIQUES DES SEISMES

Mercredi 27 juillet 2011

LES REPLIQUES ET LES CONTRE REPLIQUES DES SEISMES                           REVOLUTIONNAIRES ARABES. 

   Après le déclenchement brutal des derniers mouvements révolutionnaires arabes, beaucoup d’observateurs avaient prévu et même prédit un déroulement pacifique des événements qui menaçaient de secouer presque l’ensemble des pays de la région. 

Mais, contre toute attente, et à la surprise générale, les choses ont connu des hauts et des bas, laissant présager de légères accalmies, mais aussi des réveils sporadiques du volcan géant, jusque-là en léthargie quasi dormante. 

En effet, rien ne pouvait laisser  émettre le moindre signal trahissant un  tant soit peu, ce qui se préparait dans un silence accablant. Les espoirs des peuples arabes avaient fini par cracher leurs dernières cendres résiduelles, emportant irréversiblement avec elles la fin  calamiteuse de rêves patiemment et naïvement soutenus et entretenus, malgré toute logique humaine, tout bon  sens qui s’est toujours voulu ,à la fois, déterminé, incertain, exagérément controversé. 

Ce qui se passe aujourd’hui, dans la gigantesque prison  syrienne, dans les sataniques cellules libyennes, ou en  pleine décharge désertique yéménite, est en train  de se rattraper, de manière  plus inquiétante, en  Egypte pharaonique et en Tunisie carthaginoise, en qualité de correction entreprise par une histoire implacable,  qui ne laisse rien  lui échapper en  amont, ni en aval. 

La furieuse Histoire du monde arabe est désormais en train  de se réécrire, d’inscrire dans le livre d’or ses exploits qui n’auraient jamais dû faire l’objet d’une quelconque insulte, en  prenant une revanche légitimée sur une histoire que les forces de réaction avaient voulu fantoche, opportuniste, blasphématoire. 

Nul doute, de telles forces réactionnaires, à force d’avoir exercé des dictatures des plus féroces depuis de longues et piteuses années, sur des peuples innocents et impuissants, n’admettraient jamais d’être indéfiniment balayées d’une arène impitoyablement commandée par des juntes de gladiateurs assoiffés de sang et de sueur d’esclaves enchaînés, torturés, jusqu’à ce que mort s’en  suive. 

Comme lors d’un séisme particulièrement violent, les révolutions arabes de 2011 ne connaissent aucun répit ; des répliques saccadées se succèdent, sans se ressembler, elles se durcissent de tous les côtés : les forces révolutionnaires luttent âprement pour se défendre ; les forces réactionnaires se réorganisent en vue de briser tout élan  susceptible de menacer leurs privilèges d’antan. 

En termes de principes, les révolutions arabes sont loin de passer à une autre phase non moins prévisible, celle  des purges internes qui, elles non plus, ne tolèreront, semble-t-il, pas la moindre réplique contre révolutionnaire, à condition  cependant que d’ici là, les cendres du volcan ne s’essoufflent subitement, à cause de forces occultes majeures. /. 

DE VIVE VOIX : Mohammed  ESSAHLAOUI 

LES RELATIONS DE L’OCCIDENT AVEC LE MONDE ARABE :

Vendredi 22 juillet 2011

LES RELATIONS DE L’OCCIDENT AVEC LE MONDE ARABE :          CONFIANCE DES ETATS, MEFIANCE DES PEUPLES. 

   L’approche acrobatique de la non adéquation adoptée, sans réserve par les Etats arabes dans leurs relations stratégiques avec le monde occidental, s’appuie essentiellement sur des contradictions et des paradoxes qui semblent bizarrement s’accommoder, chemin faisant, avec des intérêts souvent qualifiés de vitaux. 

Les Etats arabes, qui se préoccupent avant tout de leur sécurité pérenne, pratiquent avec doigté et savoir faire indiscutables un double jeu qui, la plupart des cas, leur réussit surtout lorsqu’il répond à leurs besoins spécifiques. 

Les peuples sont toujours la cible de tels calculs et manœuvres. Ils en sont indubitablement  et fatalement les premières victimes. Les dictatures savent pertinemment ce qu’elles cherchent et ce qu’elles veulent. Elles l’obtiennent sans faute, et même au prix de grands sacrifices des peuples. 

Les interlocuteurs occidentaux se frottent les mains, selon des stratégies mûrement pensées et élaborées. Tout en profitant des richesses naturelles et touristiques des pays en question, tout en participant directement et indirectement à la paupérisation des populations ; ils entretiennent des relations douteuses et secrètes avec des populations, par le biais d’organisations non gouvernementales et d’associations à vocation caritative, de défense des droits de l’home, entre autres. 

En réalité, l’Occident emploie un double langage, selon qu’il s’adresse aux chefs d’Etats ou aux peuples. Il va même jusqu’à soutenir des populations contre les agissements de leurs gouvernants locaux, régionaux, ou centraux. 

Ainsi dans le cas de  la révolution libyenne, une interrogation taraude l’esprit, en toute légitimité : Comment  expliquer le fait que des insurgés contre le dictateur Kadhafi soient conseillés, appuyés, et soutenus, par des impérialistes occidentaux ? 

En principe, dans d’autres situations, et dans d’autres cas de figure, les Occidentaux seraient considérés comme de simples bandits à la solde de l’impérialisme des USA. ? 

Par conséquent, l’ennemi d’hier est subitement proclamé l’ami d’aujourd’hui. ! La puissance la plus répressive de la planète, l’ennemi de Ghazza, le génocidaire de la résistance et du peuple palestiniens, le garant principal de l’Etat sioniste et de sa sécurité, est du jour au lendemain prié, sollicité, supplié, d’intervenir aux côtés des insurgés libyens contre les mercenaires du colonel désavoué et désapprouvé, Kadhafi le sanguinaire. ! 

DEVIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI                         

MAROC : OUI, IL S’AGIT D’UN CONFLIT DE GENERATIONS… !

Samedi 16 juillet 2011

        MAROC : OUI, IL S’AGIT D’UN CONFLIT DE GENERATIONS… ! 

     Que ce soit le mouvement des Févrièristes ou celui des Marsistes, là  n’est pas le problème. L’événement est des plus nouveaux au Maroc. Il n’y aurait aucun intérêt à se lancer dans une quelconque piste d’investigation, dans le but ultime et insensé de chercher, à tout prix, à comprendre les tenants et aboutissants d’une affaire jugée comme énigmatique par des personnalités compétentes, et influentes. 

Mais, il ne serait, pas non plus, objectif ni logique d’afficher une sorte d’indifférence expéditive vis-à-vis d’une question en rapport direct avec une jeunesse en proie à une angoisse, le moins que l’on puisse dire, désorientatrice, déroutante, terrifiante. 

On a souvent brandi le slogan mirobolant de dialogues légendaires des générations, au Maroc, pour sacraliser certains acquis notoires de nature à affermir substantiellement l’unité et la cohésion nationales. 

Les manifestations  du mouvement du 20 Février 2011 ont remis en question des présupposés inhérents à de profondes convictions ou représentations semi-officielles ayant un rapport quasi direct avec la sécurité du territoire national. Les manifestations étaient devenues, avec le temps, synonymes  de déstabilisation de l’ordre public. 

Aujourd’hui, on est en droit de tenter d’interroger un tel amalgame, d’autant plus que de sources dignes de foi, le pouvoir ne verrait pas, d’un mauvais œil, se répéter ce genre d’actions pourvu qu’elles revêtent  un  caractère pacifique et non provocateur. 

Qu’on le veuille ou non, désormais, les manifestations de jeunes marocains ne semblent guère recueillir la moindre approbation de la part de personnes âgées. Pire encore,  ces dernières expriment, de vive voix, leur désapprobation totale et leur colère, de plus en plus, entendues et partagées par d’autres générations. 

En réalité, la situation se présente en général, sans  aucune opacité, selon un schéma loin d’être ambigu,  sans pour autant revêtir toute la transparence souhaitée : contrairement  aux jeunes, qui ont tendance plutôt à s’emballer facilement, les personnes plus âgées donnent la nette impression d’opter pour un conservatisme engagé, loin de tout excès, ni de toute précipitation blasphématoire, de quelque nature que ce soit. 

Les mobilisés du mouvement du 20 Février ne partagent pas les idées sociopolitiques et culturelles de celles de leurs aînés. La jeunesse marocaine réclame ouvertement  des changements parfois radicaux dans le paysages politique de la société nationale. Elle ne veut porter aucune atteinte à l’auguste personne du roi, néanmoins elle réclame avec force, sa neutralité à tous les niveaux, et sur tous les plans de la gestion des affaires de la nation. 

Au Maroc, les ratés de communication entre les générations, sont l’expression de profonds désaccords tant sur la forme que sur le contenu. Ce sont deux types de sociétés qui se dessinent, sans ambages, chaque fois que des discussions sont engagées entre elles. 

Est-ce que la société marocaine a déployé tous les efforts nécessaires pour comprendre en profondeur, les positions de la jeunesse marocaine ? De même, est-ce que la société des jeunes générations s’est suffisamment donné la peine de saisir la portée profonde des attitudes des générations d’aînés ? Est-ce que la consultation référendaire du 1ier Juillet 20011 a permis/ favorisé de tels dialogues de générations du peuple marocain ?(…) 

Il y va du destin de toute une nation qui s’est fermement engagée sur la voie de sa propre démocratisation, une voie aux enjeux fortement déterminants, vu qu’ils n’admettent aucune acrobatie de politique politicienne, rejetée par une jeunesse qui combat âprement mais légitimement pour s’autodéterminer dans un futur proche ; demain./. DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

L’ESPOIR POUR LE GRAND MAGHREB SE SERAIT-IL PULVERISE… ?!

Mardi 12 juillet 2011

        L’ESPOIR POUR LE GRAND MAGHREB SE SERAIT-IL PULVERISE… ?! 

    L’année 2011 aura été, l’année de tous les déboires, et de toutes les déceptions, pour le devenir et l’avenir du projet régional du Grand Maghreb. Depuis bien longtemps déjà, les Maghrébins avaient fortement et patiemment accusé le coup d’une fatalité irréversible et irrémédiable, mais logiquement et objectivement imparable dans tous les sens du terme. 

On a beau essayer de faire démarrer un train vétuste qui s’appelle communément le train des dirigeants augustes de cette région orpheline de l’Afrique du Nord. Mais en vain. ! De nombreux obstacles, pour citer les porte-paroles officiels des gouvernements maghrébins, ont toujours fait obstruction à la réalisation d’un des plus grands projets, pourtant légitime, de peuples voisins et frères. 

La version officielle des Etats invoque souvent la question du Sahara, comme seul et unique écueil transplanté dans le corps de l’entité maghrébine. 

Alors que la majorité des versions populaires, se sont toujours rabattues sur une multitude de raisons qui bloquent le plus souvent la communication entre les dirigeants     du Grand Maghreb, bien longtemps, avant même, l’époque de la colonisation ; un tel phénomène de blocage d’ordre psychologique, aurait été transmis depuis, utilisé, puis  comme un virus développé intentionnellement, parmi des générations qui s’étaient succédées. 

Ce n’est pas un hasard si les grands politologues affirment que les  personnalités politiques  passent ou disparaissent, et que les institutions restent. 

Ainsi  furent les cas de feu Hassan II, de  Chadli Benjedid, de Ben Ali, d’Oud Tayaa, et probablement de Mouammar Kadhafi. Avec cependant, une exception de taille : ces dirigeants ont disparu de la vie ou de la scène politique. Toutefois, les institutions du Grand Maghreb « ne restent pas », vu qu’elles n’ont jamais existé, dans la réalité. ! 

Les dirigeants actuels des Etats Maghrébins, n’ont guère de temps à consacrer  à l’édification du Grand Maghreb, du moment qu’ils ont d’autres chats à fouetter, ou d’autres lièvres à lever. 

Le Maroc s’occupe et se préoccupe, en plus de la question du Sahara, du développement tout azimut du pays, à la veille de l’enclenchement du processus de régionalisation élargie. L’Algérie s’occupe et se préoccupe de sa situation sécuritaire. 


La  Tunisie révolutionnaire tente de gérer l’après Z.A.Ben Ali. 

La Libye vit les affres d’une guerre intérieure. 


La Mauritanie, lutte pour survivre. 

Faudrait-il, par conséquent, confirmer ou infirmer la pulvérisation définitive du mince espoir des peuples de la région pour la mise en marche, du projet maghrébin ?! Ou alors, le glas aurait-il sonné pour la mise à mort inéluctable de toute idée du Grand Maghreb ?! 

DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

                                                 

LE PRINTEMPS ARABE : DES REVOLUTIONS QUI S’ENLISENT,…

Lundi 11 juillet 2011

                      LE PRINTEMPS ARABE : DES  REVOLUTIONS QUI S’ENLISENT,                                                UNE RESISTANCE QUI S’AMENUISE ! 

   Contrairement à la révolution tunisienne, qui  s’est donné toutes les chances de s’affirmer et de s’affermir, grâce à de la clarté dans  la vision, et à de la clairvoyance dans la visibilité à court et à long terme, le cas de la révolution égyptienne ne cesse de connaître des ratés et même des remous souvent inquiétants pour des révolutionnaires qui y ont pourtant cru, avec fermeté et conviction légitimes. 

Quant au trio sacrosaint, représenté par
la Libye,
la Syrie, le Yémen, il a dû sans doute bénéficier d’un certain avantage de temps qualifié de salutaire pour des régimes pourtant à bout de souffle dès les premiers débuts de soulèvements des  masses populaires. 

Ces trois dictatures n’ont  guère voulu lâcher du lest. Elles sont soutenues par des armées surarmées, des tribus dévouées à leurs régimes, des partis politiques solidement incrustés dans la société, une idéologie fortement démagogisante sous tous les prétextes possibles et imaginables. 

Elles ont pu, pendant des dizaines d’années piteuses, tromper et berner une opinion publique arabe, ayant, soi-disant, juré de libérer
la  Palestine occupée par l’ennemi sioniste, depuis plus de soixante longues années de souffrance, de sang et de sueur, et de réaliser l’unité arabe, par tous les moyens disponibles. 

Le slogan de prédilection des trois dictatures arabes se récapitule laconiquement : soumettre les peuples arabes au  joug de la dictature, pour mieux se consacrer à la lutte anti-impérialiste. ! 

Désormais, tout  leur est permis, sans la moindre hésitation ; la trahison et passible de la peine capitale. 

Aussi les régimes totalitaires arabes, avaient-ils tout prévu et tout planifié grâce à des médias rodés aux affabulations de tous genres, au maniement des armes du mensonge, et  de la terreur, à l’argent spolié aux peuples exploités sans remords. 

La situation des révolutions arabes semble donc s’enliser dangereusement dans des sables mouvants ; elle est indubitablement susceptible d’empirer de plus en plus. 

Au lieu de s’attendre à des jours meilleurs, au paradis retrouvé, les peuples libyen, syrien, yéménite, sont  irrémédiablement condamnés, pour l’heure, à revoir leur stratégie de résistance, car cette dernière commence à donner des signes d’effritement, d’émiettement très difficiles à endiguer.

 Avec  le temps, de grosses fissurations horizontales ne manqueront pas d’aggraver l’état maladif de la résistance déjà profondément atteinte suite aux terribles coups de  butoir stopant impitoyablement et sauvagement l’élan des différentes révolutions en cours, dans le monde arabe. 

Le cas de la révolution égyptienne s’avère fort symptomatique ; il s’agit d’une révolution sans leader, sans socle idéologique, philosophique, théorique cohérent. 

Elle   vit, le temps qu’elle doit survivre, dans un marécage intenable de menaces,  de pièges, de convoitises, de complots interminables./. DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI                                                 

A PROPOS DE LA BONNE GOUVERNANCE… !

Mercredi 6 juillet 2011

                            A PROPOS DELA BONNE GOUVERNANCE… ! 

    Depuis une dizaine d’années exactement, la notion de bonne gouvernance se fraie sûrement et fermement son chemin dans la gestion des petites et moyennes entreprises, ainsi que dans celle des grandes entreprises. 

De plus en plus fréquemment utilisée dans les domaines de grosses industries, dans des pays ayant définitivement opté pour l’émancipation du développement durable, à grande échelle, la bonne gouvernance tend ouvertement à remplacer ou à balayer une certaine terminologie, en vogue, relative à la gestion des secteurs, des établissements, et des administrations  de collectivités locales (…) 

Parallèlement, des actions particulièrement audacieuses de décentralisation et de déconcentration, se développent essentiellement dans des pays où la régionalisation  donne des signes de réussite notoire. 

Désormais, on se démarque de toute gestion fortement ou relativement centralisée, évitant, irréversiblement et à tout prix, une concentration démesurée de potentialités humaines et matérielles, dans un seul point géographique donné, au détriment du reste du territoire national, sous de nombreux prétextes de diverses natures. 

Force est d’affirmer, à ce sujet, que les besoins de décentralisation, de déconcentration, de régionalisation vont de paire avec de nouveaux outils et mécanismes de gestion locale qui nécessite des conditions de régionalisation probante, en plus d’une bonne gouvernance, qui suppose la mise en place de véritables systèmes où seraient représentés tous  les appareils gouvernementaux depuis les grandes orientations générales, jusqu’aux modalités de suivi, de contrôle, et d’évaluation, en passant par les inéluctables opérations de responsabilisation, d’autonomisation, d’auto gestion. 

Force est de constater, cependant, qu’on ne cesse, par  les temps qui courent, de sur-employer, de sous-employer, de mal-employer, le concept de bonne gouvernance, comme il en est le plus souvent avec des valeurs abstraites telles que la démocratie, la liberté, l’égalité, la justice, la paix(…) 

Peut-être ne serait-il pas inopportun, de rappeler certains principes fondamentaux de la bonne gouvernance, des principes qui exigent, à eux seuls, une encyclopédie intégrale, une littérature appropriée, un terrain propice, et des conditions optimales : la  transparence des pratiques, la responsabilité des actions, la participation aux efforts/ actions, dans un état de droits et de devoirs citoyens. 

Il ne s’agit donc pas de faire des transferts terminologiques, ou idéologiques, ni de se contenter de copier des modèles de bonne gouvernance. La condition sine qua none et primordiale, réside obligatoirement dans la démocratisation sociale, la création d’un climat de liberté, d’égalité des chances, de paix et de justice. /. DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

LA CLASSE POLITIQUE : ENTRE L’ATTENTISME ET L’IMPROVISATION.

Lundi 4 juillet 2011


LA CLASSE POLITIQUE : ENTRE L’ATTENTISME ET L’IMPROVISATION. 

    Nous nous proposons, au lendemain du référendum sur le projet de la constitution nationale du Maroc, d’engager une réflexion sur les projets d’actions que la classe politique, toutes tendances confondues, compte mener durant la période qui la sépare prochaines échéances électorales. 

Car nous estimons, non par excès de zèle, que les partis politiques  marocains, eux aussi, travaillent annuellement sur des projets fort bien ciblés, non pas pour meubler un quelconque vide de leurs agendas, sans doute, excessivement surchargés, mais plutôt pour se prouver et prouver au peuple marocain que la crème sociopolitique nationale ne chôme guère. 

En tant qu’institutions, c’est connu de tous, les partis politiques se doivent d’organiser des actions diverses et multiples qui s’étalent tout au long de l’année politique, comme toutes les autres institutions  nationales du royaume. 

Nous croyons fermement et avec une profonde conviction, que chaque parti politique  est branché sur au moins deux axes d’actions/activités  qui se distinguent tout en se complétant  

1/Les actions d’ordre politique qui ont trait à l’encadrement, la formation, la stagiérisation des publics (jeunesse, femmes, personnels et publics divers). 2/Les actions d’ordre socioéducatif, socioculturel, qui ont trait à la contribution aux efforts nationaux pour participer au développement durable, en général. 

Il convient de rappeler, à ce sujet, que la liste des actions/activités organisables reste ouverte en fonction des défis et des volontés créatrices des formations politiques engagées. 

Les modalités organisationnelles varieront selon les axes d’encadrement retenus : des journées d’études, des séminaires,  des conférences, des tables rondes…ayant un lien direct avec la sensibilisation, la familiarisation, la responsabilisation, des participants aux schémas directeurs des formations politiques d’actualités, conformément  à l’esprit et à la lettre des orientations de la nouvelle constitution marocaine. 

En tout état de cause, au lendemain de l’approbation de la nouvelle constitution du royaume du Maroc, de grands chantiers d’opérationnalisation et d’explicitation seront ouverts au profit des citoyennes et des citoyens, pour une meilleure compréhension et pour une meilleure lisibilité du texte et du discours constitutionnels. 

Dans ce sens, les partis politiques seront vivement sollicités en vue  de répondre à d’éventuelles interrogations, grâce à une très bonne écoute, et à  une disponibilité efficiente et responsable. /. DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI 

MAROC : AU LENDEMAIN DU REFERENDUM DU 1ier JUILLET 2011

Dimanche 3 juillet 2011

MAROC : AU LENDEMAIN  DU  REFERENDUM  DU 1ier JUILLET 2011 

    Les jours se suivent et se ressemblent ; certains diraient : les jours se suivent et/mais ne se ressemblent pas. Pour les premiers, au lendemain du référendum du projet de la constitution nationale, rien n’a changé, rien ne changera, rien ne devrait changer. Pour les autres, tout va changer, tout changera, tout devra changer. 

Selon les pessimistes passéistes, convaincus, durs durs, les longues années piteuses ont bien démontré que le Maroc était condamné, par une fatalité absurde, qui faisait douter de tout, compte tenu, des affres et des frasques qu’a connus le peuple marocain, et qu’il ne serait ni possible, ni logique, d’oublier, ni de tourner une page sombre d’une histoire assombrie par des événements ravageurs et dévastateurs de tout espoir, et même , de toute espérance pourtant, légitimes. 

Toutefois, selon les optimistes attentistes, tout porte à croire que le Maroc d’après le 1ier Juillet 2011, ne sera jamais plus le même : un Maroc nouveau, neuf, rénové de fond en comble, la constitution n’en est que le couronnement de plusieurs années laborieuses, d’efforts intensifs et soutenus déployés collectivement, avec sacrifice, dévouement et abnégation par un peuple qui y croit fermement, derrière le guide suprême et Amir Almouminine Mohammed VI. 

Une chose est cependant sûre et certaine, l’approbation par plébiscite de  la constitution nationale, proposée puis soumise au référendum par les soins de la monarchie royale, si elle symbolise une victoire sans appel d’une nation sur elle-même, elle n’en demeure pas moins un simple document institutionnalisant un pacte, un contrat, entre les deux parties prenantes : le peuple et le roi Mohammed VI. 

Désormais, tout reste à faire, beaucoup de choses restent à refaire. En dépit de sa précieuse valeur juridique, le projet de constitution approuvée par plus de 98% de oui, représente  une feuille de route, une charte nationale, dont la traçabilité et l’opérationnalisation seront au fur et à mesure traduites en actions concrètes sur le terrain des réalités de tous les jours. 

C’est aussi un livre de chevet que tous les partenaires se devront de consulter en tant que document officiel de référence de pilotage et de copilotage. 

En clair, les partenaires concernés, s’engagent, comme le stipulent les termes de la constitution nationale, à travailler, à produire, à penser, à réfléchir, à œuvrer individuellement et  collectivement dans le sens de la visibilité de l’esprit et de la lettre. 

Ce n’est donc pas une promenade, ni une sinécure de tout repos ; il va falloir conduire en toute connaissance de causes, ne rien improviser, ne rien interpréter à contrario. La constitution nationale du Maroc, est à la fois juge et autorité. Elle se doit de mériter, son approbation par le peuple, pour le peuple, qui ne se permettra  plus de consommer des instructions, mais de créer et de produire selon des textes et des lois, dans le cadre d’institutions vivement appelées à se décloisonner, à interagir dans le sens précisé par la nouvelle constitution nationale du royaume  du Maroc./.  DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI