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Archive pour décembre 2011

L’ALBATROS DES DESERTS

Mercredi 14 décembre 2011

                                          L’ALBATROS    DES     DESERTS 

                            Il flotte désormais,  perché sur un arbre en deuil                             Cuirassé, meurtri avec le temps tel un écureuil 

                            Qui tente près d’un pré d’amadouer un chevreuil. 

                             Loin d’un torrent qui dans Paris se réveille 

                             Loin de ses lèvres, de peur que la belle dame ne s’éveille                             Arrosée, éclaboussée, par les eaux, par le miel des abeilles 

                            Caressée, attirée par des lumières aux couleurs vermeilles. 

                             Notre Dame de Paris, chaque matin salue les mosquées                              Amputées, leurs minarets s’interrogent très choquées 

                             Au fond de petites ruelles, des voitures demeurent bloquées                              Cédant le passage aux cortèges matinaux défroqués. 

                              Soudain dans les cieux, on entend des voix humaines 

                              Chouchouter, grelotter, pivoter, sur des murailles hautaines                               Des échanges de propos imprégner des murailles lointaines 

                              Semblent prier Allah via les bouches des fontaines.                                     

                              Sur des toits géants, se profilent de gigantesques créatures                               Qui balayent les cieux en quête pérenne de nourriture 

                              Dansant, chantant, riant, pleurant, en quête de montures                               Capables de les transporter vers le Créateur des créatures. 

                              De temps à autre, s’abat  sur le toit d’une chapelle 

                              Un magnifique oiseau des cieux, battant des ailes                               Magistralement, sereinement, taquine paisiblement sa femelle 

                              Qu’il couvre et couve, le regard vigilant, scrutateur sans zèle                                                                                                                                                                                     

                              Je venais juste d’arriver de Meaux, fraîchement préparée                               Pour souhaiter la bienvenue aux pèlerins  et animer la soirée 

                              Je débarquai, moi, homme des déserts,  dans la ville de Paris                               Je me sentais vibrer de fierté, aussi fier  que Zakarie 

                                                                  Allah, je contemple Paris et j’espère visiter Elqods 

                               En voyant flotter un drapeau neuf sur le siège de la culture                                Allah, je me recueille devant Toi en pensant à Homs 

                               Cher Albatros, je te promets, comme cadeau, une fourrure                                Si tu trouves un Minaret qui convienne à ta stature. /. 

                               DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui 

                                                                   

HUMANISME, LAICITE, CITOYENNETE

Mardi 13 décembre 2011

                              HUMANISME, LAICITE, CITOYENNETE     Voilà trois valeurs, selon des défenseurs des fondements essentiels de la démocratie, appelés aussi des humanistes capables du  meilleur, et qui peuvent tenir tête aux dictateurs capables du pire. 

Les humanistes sont par nature universalistes : ils développent leur intelligence et celle des autres au moyen de contacts réguliers et fertiles, ils pensent en profondeur à tout ce qui préoccupe et intéresse les autres, c’est-à-dire tous les autres, au-delà de toute attitude chauviniste ou égoïste. 

Ce sont donc des altruistes convaincus de la nécessité impérative de penser avec les autres, pour les autres, dans le but de défendre leur dignité et celle des autres d’où qu’ils soient, à travers les époques et les frontières, crées et imposées par leurs semblables capables, eux, du pire. 

En ce sens, les humanistes focalisent leur attention sur des outils et moyens rassembleurs, plutôt que diviseurs des habitants de la planète. Ils luttent patiemment et avec entêtement et lucidité, contre tout ce qui avilit, infantilise, trompe, tyrannise et rabaisse les êtres humains, où qu’ils se trouvent. En définitive, ce sont bien eux qui ont inventé la démocratie, en priorisant la dignité humaine, avant toute chose. 

Mais, une telle dignité ne saurait, ne pourrait voir le jour, ni revêtir un caractère de crédibilité, sans instruction, sans un minimum de bien-être moral /physique, psychologique,  et matériel. 

En d’autres termes, il s’agit de bonnes conditions de vie, dignes de tout être humain, citoyen de
la Terre, dans un climat de libertés individuelles et collectives garantissant, sans la moindre opacité,  tous les droits et devoirs de l’homme, de la femme, de l’enfant, des personnes âgées, des personnes handicapées, des peuples écrasées sous le poids d’une domination abjecte et outrageuse, etc.… 

Toutefois, il conviendrait de prendre en compte et de respecter les spécificités, les particularités, les différences, et d’éviter d’imposer une sorte d’Humanisme qui se base exclusivement sur un type ou une  représentation que certains penseurs, soi disant théoriciens, se font arbitrairement de la laïcité, en criant haut et fort leur athéisme, confondant ainsi leur Humanisme avec le non – respect de la vision des autres, cherchant à imposer à tout  prix, leur « dictat démocratique » par la force de la pensée ou par la puissances des armes. 

De ce fait, il est regrettable de constater aisément que  des laïcs, et pas des moindres, profitent du fait que l’Humanisme, en tant que mouvement, se partage la dignité avec certains visionnaires de la laïcité,  pour s’attaquer sciemment et imprudemment à certaines religions monothéistes, pour la seule raison que ces dernières, elles aussi, considèrent que la lutte pour le respect de la dignité  humaine se veut un mouvement international, qui dépasse de loin, les clivages et les contingences de quelles que natures que ce soient./. 

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui 

LE PRINTEMPS ARABE AURAIT-IL OCCULTE L’HIVER PALESTINIEN ?!

Dimanche 4 décembre 2011

LE PRINTEMPS ARABE AURAIT-IL OCCULTE L’HIVER PALESTINIEN ?!

Si un vent de Démocratie a effectivement soufflé du Golfe à l’Océan tout au long de l’année 2011, avec souvent de fortes turbulences inquiétantes qui avaient failli dégénérer en catastrophes certaines, il n’en demeure pas moins vrai que l’opinion publique arabo-musulmane commence désormais, à s’interroger anxieusement mais légitimement sur le bien-fondé d’une telle chevauchée vers l’inconnu d’un cahot presque inévitable, et sans promesses quelconques pour un avenir quasiment imprévisible et incertain .

Les vérités sont là, accablantes et rebutantes : aucune révolution arabe ne s’est déroulée sans un bain de sueur ou de sang. Acteurs et spectateurs, éprouvent, au fond d’eux, un sentiment de non-fini, d’amputé, d’illogique, et surtout d’anormal.

Les avis les moins incisifs témoignent d’une grosse déception mélangée d’une colère et d’une hargne tonitruantes qui ne sauraient s’expliquer que par un seul slogan : encore une fois, on nous a trompés !

Car, en effet, comment justifier la persistance de multiples répliques de séismes à répétitions désastreuses ? Par quoi, pourrait-on expliquer des processus révolutionnaires irrémédiablement rongés par des processus réactionnaires, qui se développent au fur et à mesure dans le but prémédité d’asphyxier puis d’étouffer impitoyablement l’espoir naissant d’un changement populaire tant souhaité ?

Les peuples arabes et musulmans ont cru, un moment de ce Janvier2011, que leurs révolutions, une fois déclenchées, connaîtraient un succès éblouissant qui dépasserait toutes les frontières maudites de leurs pays pour voler au secours des Terres Saintes de la mère patrie : La Palestine occupée depuis son usurpation en 1948, résultat d’une complicité infâme et impardonnable israélo-arabo-occidentale.

« Les printemps arabes », afin de viser un tant soit peu l’objectivité, semblent s’enliser irréversiblement dans leurs marécages égoïstes et oh combien insalubres !

Attendre de leur avènement, un sursaut ou plutôt des soubresauts, à la hauteur des aspirations profondes populaires, du Golfe à l’Océan, serait, ni plus ni moins, nourrir naïvement des espoirs condamnés à être trompé, pour la nième fois !

Dans quelle mesure les printemps arabes auraient contribué à reléguer, au second plan, l’ébauche d’une résolution juste et durable de la question palestinienne ?

Dans quelle mesure les printemps arabes auraient contribué à consolider, à renforcer, l’isolement injuste, et humainement injustifiable des populations déshéritées de la bande palestinienne de Ghazza ?

Dans tous les cas de figure, rien ne saurait justifier l’oubli des populations palestiniennes, même le bien-fondé des printemps arabes, qui ne servirait que de prétexte pour soi-disant l’instauration de démocraties locales ou régionales !!
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui