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Archive pour janvier 2012

! MAROC : UN SYSTEME DE PILOTAGE EDUCATIF SANS BOUSSOLE !

Mardi 24 janvier 2012

         !  MAROC : UN SYSTEME DE PILOTAGE EDUCATIF SANS BOUSSOLE !

 

      Si le système éducatif marocain fait souvent parler de lui, ce qui est tout à fait normal, dans un pays qui s’est investi, avec une confiance aveugle, pour que soit développé le secteur tant sensible de l’Education nationale, c’est bien parce que les attentes de tout un peuple sont régulièrement déçues, sinon bafouées sur le terrain des réalités.

 

Les citoyennes et les citoyens Marocains ne sont pas sans savoir qu’ils ne reculent devant aucun sacrifice en vue de voir l’Education sortir du piège marécageux, au fond duquel elle ne cesse de s’enfoncer. Ils sont obligés de se dépenser et de tout dépenser pour s’efforcer de garantir à leurs enfants une scolarité et un  avenir meilleurs.

 

Sans la moindre petite langue de bois, ni de buis, il faut le dire tout haut et sans hypocrisie politique : aucune personne qui se respecte, ne serait en mesure de se forger une idée, un tant soit peu objective et précise, sur l’avenir de l’école publique marocaine !

 

Actuellement, l’accent est sciemment mis sur les aspects strictement gestionnaires, du sommet du département concerné, à la plus petite structure éducative locale. Ce qui nous amène tout droit à poser la question centrale, à notre avis, sans détours ni précipitation : est-ce que les responsables centraux, régionaux, et provinciaux, de l’Education Nationale, sont des gestionnaires ou  des pédagogues en chefs ?

 

Il est particulièrement étonnant de constater, avec une profonde amertume, que le gros du travail des responsables semble se limiter, au file des années,  à la négociation de marchés juteux, dans le but  prioritaire de répartir, de gérer les budgets, et de réclamer, à tout prix, des surplus de ressources humaines.

 

Mais, au fait, quelles seraient les fonctions essentielles d’un département de l’Education Nationale s’il ne se consacrait, pas ou peu, à la gestion de toutes les actions pédagogiques, depuis leur planification jusqu’à leur évaluation, en passant par leur suivi approprié, et en dotant le personnel de terrain de tous les moyens humains et matériels nécessaires ?

 

Non, le poste de gestionnaire du domaine éducatif ne saurait être un  poste politique, dans le sens politicien du terme !

 

C’est une erreur assassine de l’Education des générations que de  se spécialiser  au sein d’un département  exploité pour tout, sauf pour servir la pédagogie !

 

Un Ministère,  une Direction centrale, une AREF, une Délégation Provinciale, et bien d’autres, n’ont de raison  d’exister que pour produire du pédagogique, que pour servir le parent pauvre, entendons l’Education, toutes options et tous cycles confondus.

 

A notre avis, c’est cela ce qu’il conviendrait d’entendre et de comprendre par les opérations de réhabilitation fonctionnelle et institutionnelle du domaine de L’Education  Nationale. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

LA SYNERGIE:VOEUX PIEUX OU REALITES ?

Samedi 21 janvier 2012

                                                           

                                

               LA SYNERGIE : VOEUX PIEUX OU  REALITES ?

 

      La synergie de : sun=avec et ergon=force, travail, signifie association de forces « contraires » pour accomplir une fonction, une tâche bien déterminée dans le temps et dans l’espace.

 

La forme de pensée est souvent dualiste. Depuis Aristote, on distingue le Bien et le Mal, le Beau et le Laid, le Juste et le Faux, le Bon et le Mauvais, etc.…

 

Souvent il est difficile de passer d’une forme de pensée métaphysique à une forme dialectique. Cette attitude conduit, au cours des réunions, à tolérer difficilement les divergences d’opinions, dans tels ou tels domaines.

 

Les techniques de créativité ont cependant montré toute la richesse d’affrontement de positions opposées qui permettent souvent, quand, évidemment, on accepte de s’expliquer, de déboucher sur des solutions  originales.

 

Par conséquent, la synergie, a pour but, de faire prendre en compte comme éléments constructifs, dans les contraires, les positions opposées, les divergences pour découvrir en quoi leur affrontement pourrait être enrichissant pour les positions en présence, et permettre pour leur dépassement (thèse, antithèse, synthèse) de trouver des types de solutions jusque- là inimaginables.

 

Ainsi, l’organisation d’une action qui nécessite une précision : des objectifs finaux, intermédiaires, des priorités, des responsabilités, des échéances, des moyens, des finances, gagnerait  beaucoup si elle suscite l’occasion ultime de négocier  des décisions, après de nombreux échanges transversaux entre tous les partenaires concernés.

 

Si nous nous rappelons que la synthèse , est plus riche que la simple addition des positions en présence,  nous accepterons plus facilement que nos idées servent de tremplin pour aller plus loin dans nos investigations au lieu de nous cramponner à elles inconditionnellement.

 

Grâce à la synergie chaque groupe serait en mesure d’accroître sa productivité, faciliter 

la participation de chacun à l’effort collectif, aboutissant dans ce sens à obtenir des résultats substantiellement plus consistants que la simple somme des apports individuels.

 

Toutefois, il conviendrait de souligner l’importance d’un certain nombre  d’actions jugées facilitatrices  de la synergie souhaitée :

1/Surmonter les habitudes de la compétition et s’habituer plutôt à la coopération désintéressée qui consiste à rechercher ensemble un accord reconnaissant, intégrant et fructifiant l’apport de chacun.

2/Apprendre à considérer les différences et les oppositions comme facteurs de progrès dans la mesure où l’affrontement remplace progressivement le conflit.

3/Prendre l’habitude de considérer comme aussi importants :

-Les techniques  de travail en groupe, l’habitude à utiliser des méthodes pour les maîtriser et les enrichir ;

-Les problèmes humains, en particulier  les sentiments dont on ne peut faire abstraction quand les personnes travaillent ensemble,  pendant des périodes régulières

4/aborder franchement tous les problèmes qui surgissent dans la vie des équipes. On  ne règle pas un problème sans en parler. Plus tôt il est abordé, moins il a le temps de prendre de l’ampleur, ce qui facilite aisément son  règlement.

 

Pour ce faire, il serait in dispensable d’entamer de prime abord des préalables de négociations, aux enjeux certainement déterminants, pour déblayer le terrain :

1/Reconnaissance mutuelle des parties adverses comme interlocuteurs autonomes ;

2/Désir au sein de chaque partie de  parvenir à un  accord ;

3/Acceptation réciproque de  modifier ses positions de départ (au moins sur la forme si ce n’est pas sur le fond) pour pouvoir avancer vers un changement.

 

Sans tout cela, la négociation ne serait aucunement possible, et le souhait de faire aboutir la synergie désirée demeurerait, en tout état de cause, stérile et peine perdue. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

APPROCHES DE DEFINITIONS METHODOLOGIQUES :

Dimanche 15 janvier 2012

                 APPROCHES DE DEFINITIONS METHODOLOGIQUES :

                                              PENSEE  ET   ACTION

                                                              

 

    LE RAISONNEMENT est un procédé employé pour justifier une proposition.

(Une proposition est un jugement représenté par son expression verbale).

Le logicien s’intéresse aux raisons qui justifient un jugement.

Le psychologue s’intéresse aux causes qui l’expliquent.

 

L’homme qui porte un jugement vrai est parvenu, en termes cartésiens, à ajuster « sa pensée au niveau de la raison » ; il s’identifie à la raison universelle, et dans cette mesure il échappe précisément à l’investigation psychologique.

 

L’homme qui porte un jugement vrai montre par là qu’il a pu se délivrer, pour un  moment, des complexes, des passions, des habitudes, de tous ces facteurs proprement psychologiques susceptibles de fausser l’exercice de la pensée logique.

 

La logique serait la science qui fonde les idées vraies ; la psychologie serait la science qui explique les idées fausses.

 

Nous sommes tout entiers dans nos erreurs alors que la vérité est impersonnelle. La recherche de la vérité suppose une ascèse, un effort pour éviter les pièges de l’imagination, de l’intérêt, des passions.

 

L’erreur n’est pas un simple vide, une absence de vérité, quelque chose de purement négatif. Il y a toute une épaisseur psychologique de l’erreur qu’il est nécessaire d’explorer sous peine d’en être victime.

 

La psychologie peut nous faire comprendre tout ce qui perturbe l’exercice de la pensée logique.

Si le vrai est  ce qui répond à nos besoins psychiques, ce qui satisfait nos tendances, il y aura  autant de vérités que d’individus : il n’y aura plus de vérité.

 

C’est donc par son caractère social que la pensée se distingue du psychisme individuel.

 

Pour chercher du vrai, il importe, par conséquent, de recourir à tout un processus de la pensée.

 

Le travail du praticien avec les étudiants, consiste donc à partir d’hypothèses négociées, à les entraîner intensivement à saisir les procédés justificatifs des rapports nécessaires entre le linguistique d’une part, et la rigueur du raisonnement logique d’autre part.

 

Les étudiants de langues étrangères se doivent absolument de s’impliquer, en vue de s’initier, puis de maîtriser les contraintes du raisonnement qui se base  obligatoirement, sur des exigences méthodologiques de la pensée logique.

 

L’accent sera mis, entre autres, sur un travail soutenu qui vise la recherche de la nuance  sémantique réussie, entre des actions faisant appel à des mécanismes d’argumentation, du genre montrer/démontrer, réfuter/ approuver, discuter/acquiescer, convaincre/persuader/dissuader et le décalage psychologique fautif, entre le penser et le faire, lors de la matérialisation langagière. /.

(A suivre)

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

! L’ECRITURE DE PRESSE : CONTRAINTE ET/ OU CREATIVITE ?!

Vendredi 13 janvier 2012

            ! L’ECRITURE DE PRESSE : CONTRAINTE ET/ OU CREATIVITE ?!

 

L’information consiste à mettre en forme un message de façon à pouvoir communiquer son contenu de façon claire et accessible. Elle représente un acte intégralement assumé par son auteur.

 

C’est l’opération d’informer, et son contenu. Elle permet de fournir des données précises et particulières.

 

Pour revêtir son principal caractère de crédibilité et de plausibilité, elle doit remplir des conditions sine qua none et donc incontournables.

 

Les  caractéristiques ou critères de l’information sont les suivantes, et elles se complètent mutuellement, en conformité et en harmonie avec les aspects de verticalité, d’horizontalité, et bien sûr ceux de la transversalité textuelle :

 

La clarté qui est censée être clairement présente à tous les niveaux exigibles et exigés de la phrase, du paragraphe, du texte (énoncé, message, texte, production.)

 

La complétude et complémentarité, dans le sens où l’information doit se compléter avec un maximum de points de vue.

 

La précision qui sous-entend des données chiffrées, localisées, quantifiées.

 

La praticabilité, telles que  des fiches de travail, par exemple, faciles à utiliser.

 

La nécessité, qui se limite à ce qui va dans le sens de l’objectif escompté.

 

La nouveauté et l’actualité événementielles, qui sont tenues à jour, en permanence.

 

Toutes ces exigences sont nécessaires et utiles pour une information efficace ; si l’un de ces  critères est absent, son impact sera automatiquement et inéluctablement  atténué.

 

L’écriture de presse serait alors, selon cette vision, une conception de l’information qui sépare le fait du commentaire.

 

Le reportage montre, l’enquête démontre. Au départ d’une enquête, le journaliste doit savoir ce qu’il cherche, non, ce  qu’il veut prouver.

 

Comme on peut le constater souvent, les faits se décrivent, mais, d’un strict point de vue de définition, le commentaire commence à l’explication.

 

Il serait donc naïf de penser que l’acte  d’information est l’ensemble paradigmatique aux variations  infinies d’un seul acte  de parole : « informer ».En réalité, plusieurs actes de parole (critiquer, rappeler, dénoncer,  défendre, convaincre…) sont mis en œuvre dans un même acte d’information.

 

Plus concrètement, un article, qui est la matérialité cohérente de l’information, est un message essentiel, et un seul.

 

Mais, dans un même bulletin radio, on trouve trois actes d’information distincts : d’abord un reportage d’un envoyé spécial dans un endroit déterminé, puis une analyse d’un spécialiste sur l’évolution d’une situation donnée.

 

La présentation du journal, en rappelant les faits, effectue le troisième acte d’information. Les commentaires de présentation dont il encadre l’acte-reportage et l’acte-analyse font partie de ces actes eux-mêmes, ne serait-ce que parce que les grandes lignes de ces présentations lui ont été fournies par les deux locuteurs concernés, du moment que l’acte d’information se veut une œuvre collective, fruit de la collaboration d’instances hiérarchisées.

 

Dans le cas de la presse écrite, tous les discours normatifs de l’écriture de presse considèrent  le lecteur-récepteur comme l’élément-clef de cette écriture. Le lecteur  est décidé à accompagner le rédacteur dans tout son parcours informatif.

 

Le travail du rédacteur va consister à ménager régulièrement des « relances » successives, pour garder le contact avec son compagnon de route. Hélas, pas d’illusions : des abandons sont nombreux. Il n’empêche que l’effort du rédacteur ne doit pas s’essouffler, il doit, au contraire, être constant, soutenu, et entretenu.

 

C’est en ce sens qu’on pense  pouvoir parler d’une véritable centration sur le lecteur, principale caractéristique  de l’écriture d’information.

 

Par conséquent, il serait logique et juste que chaque organe de presse, chaque canal de diffusion, chaque journaliste, possède son style propre. Mais il serait autant logique et juste que ce style doit être conçu comme un ensemble de variations possibles autour d’un socle unique.

 

Appelé, à juste titre, «ligne  rédactionnelle »et « style-maison » propre à chaque organe de presse, le style propre à chaque « maison », doit obéir rigoureusement  à une contrainte / matrice d’écriture, appelée aussi, selon Bourdieu, dans (ce que parler veut dire) : «une autocensure scripturale constituée par la situation-même du champ dans lequel se produit et circule le discours. »./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

LA SAUVAGERIE MONDIALISEE(suite2)

Mardi 10 janvier 2012

                                

                      LA SAUVAGERIE MONDIALISEE (suite2)

 

    Toutes les religions monothéistes fustigent l’égoïsme, et les formes de narcissisme qui ne font que détruire le tissu socioculturel de l’Humanité.

 

Il en va de même pour la morale sociale de toutes les communautés qui n’hésitent pas un instant à vilipender, dénoncer, recommander aux « citoyens » de la planète de lutter sans relâche contre cette  tendance qui consiste à préférer sa propre personne à celles des  autres.

 

Par conséquent, on ne relève aucune sorte d’aporie sur la position des deux types de morales au sujet des méfaits de l’égoïsme, et des désastres humains qu’ils engendrent parmi les familles, les sociétés, les peuples.

 

Ainsi la morale religieuse et la morale sociale dénoncent fermement et vigoureusement toutes sortes de désintéressement des adultes face à la constatation de signes prémonitoires dès le bas âge des enfants, dans toutes les situations de communication, de rassemblements, d’activités ludiques, dans les crèches et dans les écoles.

 

Ce travail d’éducation, de socialisation intégrée est souvent confié à des personnels avisés et formés dans ce sens, et ce dans les sociétés qui apprécient à sa juste valeur les principes élémentaires des apprentissages Ce faisant, l’accent est régulièrement mis sur le respect des autres, sur celui de son prochain, le respect des points de vue, en fonction des âges.

 

Car, c’est bien en travaillant des aspects de complémentarité interactive qu’on contribue activement et efficacement à la formation des caractères, à leur développement et à leur émancipation dès le jeune âge

 

A un autre niveau, et sur un autre plan, le fléau de l’égoïsme sévit contagieusement dans des familles, des classes politiques, des syndicats, des associations, des d’entreprises, des administrations d’un secteur donné.

 

Plus grave encore, il est constatable que le phénomène de l’égoïsme atteint la plupart des métiers, des professions ; le cadre ne se prête pas pour exposer une énumération exhaustive de situations et de contextes où le virus de l’égoïsme rongeur agit sans faire de distinction entre différentes couches sociales.

 

Nous n’exagérons pas si nous affirmons que l’égoïsme intervient toutes les fois qu’une femme ou un homme se présente, se montre, rencontre d’autres hommes, surtout s’ils exercent un même métier, dans une même entreprise, dans une même administration.

 

Leur égoïsme est loin de l’émulation, de la course, de la compétition, en ce sens qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais égoïsme : il s’agit d’un virus malade qui transmet son microbe à une personne déjà atteinte d’un autre virus plus dangereux que l’égoïsme, le soi d’abord, l’indifférence vis-à-vis des soi(s) des autres. (A suivre). /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui