• Accueil
  • > Archives pour octobre 2013

Archive pour octobre 2013

LA RUSSIE SUR LA VOIE DE L’EQUILIBRE MONDIAL

Vendredi 18 octobre 2013

Le monde est désormais loin de l’époque où il vivait un bipolarisme certain  et serein bien que les  spécialistes des stratégies de guerres parlaient de  l’ère de la guerre froide dirigée ostentatoirement par les deux  super puissances de la planète qui se partageaient le monde, sans gêne ni le moindre scrupule.

Les Etats-Unis d’Amérique (USA) et leurs alliés d’une part, et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) d’autre part, constituaient de véritables pactes de défense de leurs alliés.  Fortes de leur puissance matérielle et de leur arsenal de  dissuasion, et de persuasion, elles n’hésitaient pas un instant à opposer leurs vétos respectifs au Conseil de Sécurité de l’Organisation Internationale des Nations Unies (ONU), dans le but déclaré de se neutraliser mutuellement, et d’imposer leur dictat au vu et au su de l’ensemble de la communauté internationale. 

De ce fait, cette  dernière se voyait irréversiblement divisée en deux grandes parties en fonction dudit pacte de défense et d’appui mutuels définissant clairement et sans une quelconque ambigüité des clauses   d’accords par lesquels, les  grandes puissances s’engageaient formellement à défendre et à protéger, sans réserve aucune les Etats dépendants  cosignataires des pactes, en contre partie de la mise à la disposition de leurs protecteurs  leurs  richesses souterraines et l’intégralité de leurs territoires pour servir de bases aux forces protectionnistes.

Mais, cet état de choses devait connaître de profonds bouleversements avec la chute du mur de Berlin, en 1989, comme suite logique à l’écroulement et au démantèlement quasi total de l’URSS.La Russieperd alors l’une après l’autre les Républiques alliées qui réclament de vive voix leur autonomie sinon leur indépendance. Elle s’est vue acculée à se rendre à l’évidence.

Dorénavant, elle doit compter exclusivement sur ses propres moyens, humains et matériels tant pour survivre que pour sauvegarder sa propre  existence, face aux menaces et aux intrigues orchestrées  tout azimut par le camp occidental, converti en adversaire très redoutable, misant stratégiquement sur la situation lamentable des droits de l’homme.

Toutefois, la nouvelle république de Russie semble se reprendre petit à  petit,  un rythme de redressement économique indéniable, pour faire face à la déroute qui prévaut sur le plan intérieur, dans tous les domaines. Et ce, grâce à une politique  d’austérité rigoureuse, et à une libération mesurée  et contrôlée du commerce intérieur.

Des slogans  de démocratisation sévèrement calculée se font découvrir  par l’envoi de signes prémonitoires, quoiqu’hésitants et timides. Cela débouche sur une certaine ouverture sur le monde extérieur, par le biais de médias à la solde de l’Etat, pour redorer le blason et servir de pare façade aux yeux de l’Occident.

Cependant, il faudrait attendre jusqu’au pourrissement de la crise irano-américaine par le truchement de sanctions particulièrement drastiques imposées àla RépubliqueIslamiquede l’Iran qui refuse la moindre concession sur le développement de son uranium à des fins industrielles,  économiques et technologiques, pour remarquer la pertinence décisive du rôle dela Russiedans la défense de ses intérêts et de ceux des Iraniens.

De tels signes prometteurs de soutien aux pays amis vont  se concrétiser et s’affermir dans un but précis, celui de soutenir ouvertement et substantiellementla Syriedans la guerre  qu’elle livre à des mouvements  jihadistes de combattants venus de   l’extérieur et plus exactement de pays voisins, conseillés et encadrés parla CIAet par les services de renseignements  extérieurs  de pays  occidentaux.

Le soutien dela Russieàla Syrieest suffisamment clair, que ce soit sur le plan de l’armement sophistiqué ou sur le plan du soutien diplomatique devant les Instances Internationales, pour infléchir la position américaine s’agissant de l’utilisation des armes chimiques contre des éléments de l’Armée Syrienne Libre(ALS) , et contre les populations censées apporter un soutien moral à l’opposition. 

Le monde entier a constaté  jusqu’à quel pointla Russiepourrait appuyer et soutenir ses amis, par des actes concrets et dûment palpables en réussissant même à  s’opposer fermement  et systématiquement aux positions américaines. .Les observateurs  internationaux n’on pas manqué de remarquer que le Conseil de Sécurité de l’ONU ne pourrait rien faire sans les initiatives audacieuses dela Russie.

Désormais, il serait permis d’oser affirmer quela Russies’est mise sur la voie d’un équilibre mondial : celui de la résurrection d’une bipolarité agissante, fiable et suffisamment  efficiente pour inquiéter sérieusement l’Occident et rassurer sereinement ses amis. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

MAROC EDUCATION : DE LA DEPERDITION A L’IMPASSE ?!

Vendredi 18 octobre 2013

       Le bateau  de l’Education au Maroc connaît actuellement des moments très difficiles. Il court des risques  absolument angoissants dont la dangerosité n’a point besoin d’une quelconque  démonstration de  sorciers, ni de démagogies savamment conçues et élaborées par d’éminents spécialistes d’ultimes opérations de sauvetage de dernière minute, convaincus et rompus aux grands remue méninges pour que soient posés  pour la première fois, les véritables problèmes qui gangrènent le paysage pédagogique et professionnel du domaine de  l’Education dans toutes ses amplitudes et diversités.                                                   

Les difficultés rencontrées, à l fois, par les élèves et les enseignants,, comme suite logique à l’arabisation de l’enseignement des matières scientifiques aux deux cycles du secondaire, faisaient partie du domaine de l’interdit, d’un tabou  aux confins sociopolitiques et socio culturels,   encore totalement en friche.

Des générations entières de jeunes marocaines et de jeunes marocains  furent  sacrifiées, non sans une  impitoyable préméditation culpabilisante  sur l’autel d’un nationalisme linguistico culturel  et politique douteux, aux perspectives incertaines, et aux conséquences inimaginables comme le souhaitaient les défenseurs acharnés d’une arabisation à outrance, au fanatisme débridé, quasiment aveugle et revanchard.

Soigneusement tramée, l’intrigue devait être appuyée   d’un arsenal argumentaire cousu et préfabriqué sur mesure, ou plutôt à la mesure d’enjeux politiques purement électoralistes.

Douloureusement parvenus au Supérieur, les étudiants se trouvaient confrontés à un double handicap: le blocage linguistique, discursif et scientifique.

De surcroît, un autre problème, et qui n‘est pas des moindres, vint dramatiser tragiquement toutes les données, réside ni plus ni moins dans des programmes condamnés à demeurer sous jacents aux exigences des finalités invoquées  par des décideurs détenteurs de pouvoirs le moins que l’on puisse en dire, abusifs.

 Et ce n’est nullement un hasard, si on voit  aujourd’hui se développer une tricherie sans frontières, un clientélisme et un opportunisme pervers, à  tous les niveaux du domaine éducatif : des bourses fabuleuses à l’étranger au profit  d’étudiants descendants de familles  particulièrement nanties, et influentes, furent octroyées sans tenir compte du principe fondamental de l’égalité des chances. Inutile de parler de toutes les formes d’interventionnisme qui foisonnent partout, au profit des classes privilégiées.

Par ailleurs, on assiste malgré tout, à la démultiplication de faux débats sur le rôle des langues arabe et française dans la promotion des dialogues de langues, de cultures, de religions. Il s’agissait de noyer définitivement le poisson, afin de ménager des susceptibilités supposées appuyer les intérêts des défenseurs de l’arabisation des enseignements scientifiques et en accordant une importance toute particulière, à ce qui s’appelait  la maîtrise du discours et du raisonnement scientifiques, dans les deux langues, lesquelles à vrai dire , se livraient des combats sourds et à découvert, tellement étaient grands  les enjeux socioéconomiques, sociopolitiques qui présidaient à la détérioration des relations sévèrement atteintes entre  francisants  et  arabisants. 

Les débats étaient on ne peut des plus passionnés, en dépit des approches d’apaisement entreprises par les uns et les autres, en vue de préserver la formation des enseignants des  vicissitudes qui semblaient menacer irréversiblement l’avenir de la marocanisation des cadres, projet stratégique de grande envergure.

C’est donc tout l’avenir de l’Education au Maroc, tous cycles confondus, qui se prépare à connaître des velléités de  remous suscités par de profondes interrogations sur tous les plans et à tous les niveaux.

 La désignation d’un ancien ministre de l’Education Nationale à la tête du département scolaire dans le nouveau gouvernement dirigé par l’Islamiste AbdelIlah Benkirane,qui vient d’être reçu par le Roi du Maroc, témoigne si besoin est, de la vulnérabilité de l’Education Nationale au Maroc qui est à la veille de profondes remises en question  devant nécessiter indubitablement  la prise de décisions audacieuses et courageuses capables de répondre, un tant soit peu, aux attentes de la société marocaine, en général, et à celles de la famille de l’Education Nationale qui désormais semble ne plus supporter le moindre atermoiement qui ne pourrait que porter un sérieux préjudice à l’avenir du peuple marocain./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui