LE CONSEIL PROFESSIONNEL NE SERAIT–IL QU’ UN ORDRE DEGUISE ?

2 février 2013

      LE CONSEIL PROFESSIONNEL NE SERAIT–IL QU’ UN ORDRE DEGUISE ?    

         Un conseil demandé vaut mieux, dit-on, qu’un conseil donné. Dans le domaine de la formation, initiale ou continue, l’habitude de donner des conseils aux enseignants, débutants ou vétérans, est une pratique courante quasi quotidienne. Si la manière diffère d’une catégorie ou d’une personne à une autre, les intentions paraissent souvent identiques.

 

C’est ainsi que l’on propose,suggère,recommande,gentiment,modestement,aimablement,une démarche ou une technique,ou que l’on offre une certaine assistance,on dirait plutôt une idée,une direction de réflexion,une piste pédagogique qu’on veut petite,simple,neutre,à tel point que le locuteur,lui-même, se la représente toute innocente,ne touchant en rien à la personnalité de l’interlocuteur !!!

 

D’une façon ou d’une autre, le conseil pédagogique se révèle de plus en plus, comme un outil, un moyen efficace, dont use souvent, le formateur conseiller pour s’imposer en tant qu’autorité plus que morale, devant une assistance désormais difficile à convaincre, ou du moins à intéresser.

 

Pour ce faire, on a recours à une infinité de conseils en vue de ménager les susceptibilités  des «  formés », parce que le formateur tient beaucoup à redorer régulièrement son blason, à travailler son image de marque.

 

Il se veut et se voit animateur des corps et des esprits,des individualités et des collectivités,dans le présent et dans le futur proche et lointain ; autrement dit, il incarne la faisabilité, la personnalité, le pouvoir de suggérer une panoplie de pistes ( et non pas de feuilles de route) proposées cependant humblement par un praticien de toutes les situations possibles et imaginables ; tant mieux si la forme l’emporte sur le contenu !

 

C’est ainsi qu’il importe impérativement de mobiliser tous les moyens idéationnels et matériels  pour ne pas sombrer dans l’ennui ( physique au moral), du verbal au non –verbal, de la parole à l’image. (Je vous conseille de suivre attentivement les péripéties de la piste pédagogique que je vous suggère avec « mon humilité habituelle »), semble dire le formateur à « ses formés » sur un ton des plus courtois. 

 

Par conséquent, et sans précipitation, autant le conseil pédagogique est une nécessité de formation professionnelle moderne, incontestable, autant il pourrait être perçu comme une forme de leurre intellectuel dont la dangerosité ne se fait nullement attendre chez certaines personnes conseillées, par des effets de contamination de la part de certains conseillers merveilleusement intentionnés,cela va de soi. !   

 

J’ose donc conclure de telles élucubrations qui pourraient fâcher certains, en posant une question qui me paraît  quelque peu d’actualité : Comment faire pour susciter chez des débutants (vrais ou faux) l’intérêt des demandes de conseils pédagogiques et professionnels? 

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui        

 

 

LES MYSTERES DE L’OPERATION « SERVAL »

1 février 2013

                                     LES  MYSTERES DE  L’OPERATION « SERVAL »

 

     Comme ils sont naïfs et crédules ceux qui  croient quela Francese préparait activement et judicieusement pour lancer ses avions Rafale surla Syrieafin de voler au secours du peuple syrien qui vit pendant de longs mois des souffrances inhumaines et indescriptibles !

 

Les observateurs les plus avisés ont complètement oublié que cette grande puissance répugne toujours à partager  un gâteau succulent même avec  ses meilleurs amis dont les USA plus particulièrement, sachant que des partages de ce genre ne se font jamais au grand jour, même lorsqu’il s’agit d’ alliés  plus proches et  plus sûrs.

 

On oublie que ce principe de priorisation prime tout autre  principe. Il y  va des intérêts   vitaux d’une ancienne puissance coloniale et de la sécurité d’anciens territoires occupés. Peu  importe ce qui se passe ailleurs, en l’occurrence en Syrie, ou en Palestine. Ces derniers peuvent attendre, d’autant qu’ils y sont toujours habitués.  C’est le contraire qui aurait surpris.

 

La région du Sahel qui s’étend dela Somaliejusqu’en Mauritanie jouit d’atouts pluridimensionnels appétissants, au dessous et au dessus du sol. En plus, c’est tout un continent qui s’offre fabuleusement et généreusement en tant que territoires qui gagneraient à être défrichés, tellement les super puissances tiennent à sauvegarder l’infinité des richesses qu’ils abritent jalousement et fièrement.

 

Depuis longtemps, en effet, le Mali,la Mauritanie, le Niger, le Burkina  Faso, le Tchad, le sud algérien, le sud libyen, le sud marocain, et bien d’autres, sont observés avec une convoitise animalière et irrésistible. Même si les circonstances ne permettaient pas de faire main mise sur les richesses inestimables enfouies sous le sol, il faudrait les créer de toutes  pièces.

 

La Francen’a jamais oublié que le sud algérien, par exemple, représente un espace idéal pour y créer un observatoire stratégique inégalable pour contrôler tout le Sahel, l’Afrique subsaharienne, et à partir de là contrôler tout le continent.

 

Sont également naïfs et crédules ceux qui croient qu’un climat de grande confiance règne dans les relations franco maghrébines en général, et entrela  Franceet l’Algérie plus particulièrement, et ce pour des raisons de géopolitique stratégique, économique, en premier lieu.

 

Ce ne serait donc pas un pur hasard que la programmation de l’attaque du site gazier  de Ain Amenas, au Sud Est de l’Algérie par des commandos aguerris de terroristes, ait coïncidé avec   le déclenchement effectif de l’opération expéditionnaire franco africaine « Serval » au Nord du Mali en vue de l’extirper des mains des groupes Salafistes d’Al-Qaïda avec pour principal commanditaire, l’Algérien Mokhtare ould Mokhtare, dit le borgne.

 

Dans tous les cas de figure,  cette piste de coïncidence nécessiterait des investigations professionnelles, significatives et sérieuses qui permettraient de mettre au clair le type, la logistique, la complicité, engagés dans l’attaque du site gazier de Ain Amenas. Cela permettrait, en outre, de définir le type  de relations ayant présidé à cette fameuse coïncidence.

 

Nous réserverons notre prochain article à une hypothétique mise au clair, les nombreuses interrogations et/ou supputations qui demeurent des zones d’ombre des plus mystérieuses, d’une opacité, le moins que l’on puisse dire, énigmatique. Car comment expliquer le fait qu’il n’y ait pas  eu le moindre accrochage entre les troupes françaises et leurs alliés d’une part, et d’autre part  les divers groupes  de  Salafistes qui, affirme-t-on, ont été délogés de la totalité des villes du Nord du Mali, en un temps record ?

 

De ce fait, tous les événements qui se sont déroulés avant, pendant, et après la bataille « fantomatique » qui se serait déroulée au  Nord du Mali, ont fortement besoin d’être clarifiés pour une meilleure compréhension   des tenants et aboutissants, des suites et des lendemains de la  bataille fantomatique particulièrement idyllique de l’intégralité du Nord Malien,

 

Pour l’heure, les groupes du Mujao auraient préféré, en toute sérénité, se replier en direction du Nord Est pour aller se réfugier dans des montagnes, surplombant la frontière algérienne. /.

DE VIVE VOIX :Mohammed Essahlaoui

EMISSIONS TV MAROCAINE AU RABAIS !

29 janvier 2013

                         EMISSIONS TV MAROCAINE AU RABAIS !

 

 

    Par la barbe de Spinoza, qui n’en portait pas ! Qu’est-ce qu’il a l’air ballot ! Je retrouve le politicien  de la grande époque, qui savait exprimer son potentiel burlesque.

 

Comme la fois où il s’était fait entarter par le gros N.A., lequel, après avoir glissé sur une lampée  de crème échappée de la garniture de son projectile pendant sa prise d’élan,  s’était cassé la binette aux pieds de sa victime maculée ; je revois encore mon compagnon prenant la position réglementaire du Karatéka en instance d’obtention de sa ceinture jaune, et défiant son agresseur à terre d’une voix rageuse : «  Allez, relève-toi et viens te battre, si t’es un homme, espèce de lâche ! »…

 

C’était drôle…Inutile de  vous dire que le facétieux N.A. avait résolument refusé le combat en adoptant la stratégie du baleineau échoué sur la banquise, se contentant de répondre aux injonctions belliqueuses du philosophe à la crème  en poussant des petits « gloup ! gloup ! » de satisfaction du  devoir  accompli. Ça, c’est le B.K. que nous aimons  et que nous sommes enchantés de retrouver au mieux de sa forme.

 

Au cas où vous auriez  passé les trois derniers jours à visiter la planète ou l’intérieur de la boîte crânienne dont l’étanchéité est totale, je vous rappelle les faits. N.A. publie deux ouvrages dont il a commencé  à faire la promo depuis une petite semaine.

Une promotion

 massive, insupportable, et finalement ridicule. Des pages et des pages dans tous les grands news-                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      magazines, des plombes d’antenne sur tous les plateaux de télé et dans tous les studios de radio, y compris Médi 1,ce matin-là.

 

 Le panurgisme médiatique est à son paroxysme. Manque de chance pour notre homme politique de la pensée germanopratine, il y a une journaliste, une certaine A. L., du Journal  le soir, qui a eu l’idée saugrenue de lire un de ses bouquins, dans lequel il cite un de ses éminents confrères, le philosophe J.B.B.,  auteur d’un pénétrant ouvrage intitulé « La vie sexuelle de Kant ».

 

 En réalité, B. n’existe pas et il n’a jamais existé, et  « la vie sexuelle de Kant », publié il y a déjà une quinzaine d’années, a été écrit par Frédéric Pagès, journaliste du Canard Enchaîné Français, et agrégé de philo.

 

 

 

 C’était un canular inspiré par le  fait que Kant est réputé n’avoir jamais perdu son pucelage, un peu comme bon nombre  de personnes que nous connaissons, jusqu’à l’année dernière quand une « nana » réputée l’a emmené en week-end à une grande ville, en banlieue.

 

 Le problème pour notre gars, est que sa bourde s‘est vue mécaniquement amplifiée par le  contexte de matraquage intensif dans lequel elle a été révélée. Un matraquage dont le caractère insupportable et surtout illégitime en devient lui-même encore plus éclatant.

 

 

 

Bref, l’effet boomerang pourrait se révéler très vite ravageur pour le business. Du coup, un soir, sur le plateau du « Grand Journal », l’intéressé a essayé en vain d’éteindre l’incendie, sur le thème «  c’est une histoire absolument tordante… ». Il  s’est fait avoir, et il est bêtement tombé dans le panneau.

 

 

 

Non vraiment  ça ne fait pas rire du tout, et ce n’est pas drôle du tout. Alors je ne comprends pas du tout pourquoi certains trouvent cette émission télé si drôle. C’est là bel et bien une manière malhonnête de se moquer des téléspectatrices et des téléspectateurs qui dépensent, malheureusement quotidiennement un temps très précieux devant leur écran. /

 

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE SAHEL : LE GRAND PRETEXTE… !

19 janvier 2013

                                LE SAHEL : LE GRAND PRETEXTE… !

 

     A en croire certaines capitales occidentales, et plus précisément européennes, toutes les régions se trouvant à proximité et le long du couloir s’étendant du Soudan, de La Somalie, au Sénégal et à la Guinée (7000km), pullulent  d’éléments fortement armés appartenant à l’organisation nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb Islamique.

 

Selon des sources concordantes occidentales, des éléments de la branche afghane y superviseraient des entraînements, d’une rare intensité, à la guérilla urbaine et à des attaques surprises, au moyen d’armes particulièrement destructrices et meurtrières.

 

Pour les stratèges militaires des U.S.A., il n’y a pas le moindre doute, tous les pays riverains de la méditerranée se trouvent  désormais, directement menacés et visés par « le même terrorisme international que celui qui sévit en Afghanistan et continue à

sévir en Irak : un terrorisme aveugle, impitoyable, haineux, qui cherche à déstabiliser les nations libres et démocratiques, financé par des forces occultes, intolérantes, inhumaines. ».

 

Comme par hasard, les U.S.A. utilisent le scénario qui leur réussit toujours, celui qui consiste à terroriser les peuples, à manipuler, à instrumentaliser des données, par le biais de statistiques fausses et tendancieuses, non pas pour les beaux yeux de certains chefs d’Etats, mais plutôt dans le but d’étendre leur suprématie impérialiste, en contrôlant et en sécurisant toutes les voies conduisant aux richesses naturelles de la planète.

 

Et c’est bien à ce niveau des stratégies américaines, qu’interviennent puissamment les compagnies multinationales pour prêter main forte, aux grands pilleurs de trésors, avec la bénédiction d’Etats crédules, ou tellement avisés qu’ils prennent la décision de prendre part à la chevauchée des braves de ce monde « libre et démocratique. »

 

Par ailleurs, le monde occidental  observe très attentivement les percées chinoises et iraniennes en direction du continent africain : les premières d’ordre économique, les secondes surtout d’ordre spirituel. A aucun prix, il n’a pas l’intention de se faire prendre au dépourvu.

 

Ainsi, grâce à la stratégie des prétextes, et aux tactiques des diversions, les U.S.A. obtiennent toujours haut la main, ce qu’ils posent comme préalable à toute discussion sur la signature de contrats d’armement moderne d’une part, et sur le prix de leur silence complice, suite à d’éventuelles atteintes aux Droits de l’Homme et aux valeurs universelles, d’autre part. Les intérêts français, en l’occurrence, sont de toute façon garantis, voire protégés par des Etats amis et loyaux.

 

Mieux que tout cela enfin, le message occidental est d’une clarté limpide : « Stoppez les ricochets d’Al-Qaïda, nous sécuriserons vos pays ».

 

C’est bien ce qui se passer actuellement au Mali. Les troupes françaises, sous prétexte de soutenir ce pays affaibli par la famine, et des luttes intestines, sont en train d’envahir  le Mali avec l’aide consentie ou forcée des Etats limitrophes.

 

Face à ce genre d’agissements, le moins que l’on puisse dire insensés d’une grande puissance, on ne peut que s’interroger sur les véritables intentions de cette grande Nation démocratique, et de ses alliés occidentaux ou africains.

Sur quels critères, sur quelles bases, au nom de quels droits, cette grande puissance se permet-elle de terroriser le pauvre et innocent peuple du Mali, et  d’occuper son territoire ?

 

Ce n’est ni juste, ni acceptable, d’user de pressions de tous genres, pour imposer une guerre dévastatrice sous le simple prétexte de répondre positivement à  la demande soi-disant officielle des dirigeants maliens !

 

Comme ce n’est ni juste, ni acceptable,  de se munir d’une recommandation onusienne, pour soi-disant voler au secours du Mali, menacé par « des groupes terroristes » !

 

Car comment se fait-il que d’un côté on recourt au dialogue, à la concertation, et d’un autre côté, on recourt aux armes sophistiquées pour combattre le « terrorisme international ? »

 

A-t-on pensé un instant,  aux flux d’émigration de centaines de milliers de femmes, d’enfants, de vieillards ravagés par des maladies et  une famine, inhumaines ?

S’est-on inquiété un instant, avant de lancer de telles expéditions manu militari en plein désert, en décidant  de déclencher les hostilités en plein hiver ?

 

L’histoire relatera, sans doute, amplement les péripéties indescriptibles de cette guerre sale, qui n’a pas de nom, qui  n’a pas d’images, qui n’a pas de raisons.

 

Et si cette guerre, partout indésirable, durait plus que prévu ?./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

 

 

 

HOMMAGE A UN HOMME EXCEPTIONNEL !

7 janvier 2013

                                 HOMMAGE A UN HOMME EXCEPTIONNEL !

                                                   (D’ après Ahmed Bendaoud)

 

     Il n’est pas de la supercherie ou de l’utopie, quand je rends hommage à un Français qui a vécu un certain temps à Figuig, au début de l’Indépendance Nationale.

 

M. Péchalerieu avait été affecté dans cette ville, en tant que Directeur de l’école professionnelle, sections bâtiment et menuiserie, et en même temps de quelques classes pilotes, assises de l’actuel collège Sidi Abd Aljabbar.

 

Il était un homme jovial, plein d’énergie et de bonne foi. Grâce à sa clairvoyance, à son dévouement et à sa sagesse, il a pu maintenir et entretenir une vraie symbiose au sein des équipes enseignantes et des élèves.

 

Je rends hommage à cet homme bien sensé qui était au service de la ville et qui avait parfaitement accompli ses fonctions aussi bien qu’un tout autre bon citoyen .Il n’épargnait aucun effort pour répondre aux besoins de l’établissement et de celles et de ceux qui en dépendaient .Il portait tout haut le flambeau qui éclairait aux étudiants la voie du savoir et de l’instruction, comme il était un vrai soutien de ses élèves et un bon conseiller des parents.

 

Le souci qui le hantait toujours, était de susciter la soif d’apprendre chez les apprenants et de voir Figuig occuper sa place honorable parmi les grandes villes du Maroc.

 

Combien de jeunes, à l’époque, avaient été recrutés par l’Etat grâce à ses initiatives et à ses interventions pertinemment justifiées! Nombreux étaient des étudiants qui avaient bénéficié de bourses pour pouvoir poursuivre leurs études à Oujda !

 

Compte tenu de toutes ces actions distinguées, je trouve parfaitement normal, qu’il soit  de mon devoir-ayant été l’un de ses nombreux élèves, pendant une année, parce qu’en plus de la direction, M.Péchalerieu enseignait le français- dis-je, d’exprimer ma gratitude à l’égard de cet homme qui s’était donné entièrement pour le bien-être des autres, avant de quitter discrètement la belle et attachante Oasis, Figuig./.

( d’après Ahmed  Bendaoud )             

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

EGYPTE : LES 07 PECHES COMMIS PAR MOHAMMED MORSI

16 décembre 2012

                    EGYPTE : LES 07 PECHES COMMIS PAR MOHAMMED MORSI

 

 

       Décidément le Président Egyptien Morsi n’en finit pas de faire parler de lui, depuis son élection à la tête de la magistrature suprême. Dans un premier temps, l’opinion publique avait cru à sa volonté inébranlable de tout faire pour mériter, haut la main, l’après Hosni Moubarak, que ce soit sur le plan intérieur, ou sur celui de l’extérieur.

 

Mais voilà que Morsi s’échine à chercher des problèmes, et souvent à en créer. Le premier en date fut le limogeage troublant du Maréchal Tantaoui ex. président du Haut Conseil des Forces Armées Egyptiennes, limogeage qui n’a pas manqué de provoquer des remous parmi les rangs  de l’Institution Militaire de l’Etat.

 

Par la suite, Morsi n’a pas hésité à maintenir la barre en direction du cap intitulé : « Tous ! Droite toute ! ». Il semblerait avoir la mémoire courte, à moins que cette dernière ne soit atteinte d’une anomalie, à tel point qu’elle lui joue, coup sur coup, de vilains tours aux conséquences désastreuses à l’immédiat et aux lendemains qui suivent et se ressemblent.

 

Ainsi, au lieu de marquer une pause pour réfléchir suffisamment, avant de reprendre son bâton de prédicateur, le Président intensifie son activité ultra secrète dans le but de consolider sa position. C’est à ce moment bien précis que des rumeurs commencent à circuler, au sein même de son entourage le plus proche, et viennent jusqu’à lui :

Certaines langues inconditionnellement fidèles, lui rapportent une information top secret : le Procureur Adjoint dela Républiqueserait de mèche avec un groupe de comploteurs bien décidés à nuire à la sécurité personnelle du Président (voir la suite du roman).

 

En réalité, M. le Président s’obstine sans relâche à bouger et à s’activer dans  tous les sens, jusqu’au  moment où il se place en position de commettre des erreurs fatales-des erreurs impardonnables, dont sept sont des péchés (par métaphore)  commis par un homme d’Etat et un leader  d’un Mouvement Islamiste qui s’appelle les Frères Musulmans, sur  lequel sont fondés  tous les espoirs du  monde arabo-musulman , pour   la défense de l’Islam et des Musulmans de la planète, et avant tout pour  libérer Elqods, capitale incontestable  de la PalestineSainteusurpée par le sionisme international,  principal allié d’Israël.-( fin du commentaire) :

 

1/ Une  expérience jugée insuffisante : Ce facteur s’est avéré particulièrement déterminant à tous les niveaux des prises de décisions importantes. Ces dernières se caractérisent indubitablement par des élans  de précipitation de plus en plus accélérée. On a eu l’impression que le Président tenait à gagner  du temps, comme s’il cherchait à  barrer le chemin à ses adversaires  les plus nuisibles tels qu’Elbaradey et Amr Moussa…

 

En plus de cette carence néfaste au niveau expérientiel, il importe de signaler que Morsi n’a pas ou peu prévu de se faire  entourer d’un staff de conseillers, de stratèges de métier en géopolitique internationale. Une telle décision aurait pu contribuer à atténuer ou à combler  un vide incompréhensible et fatal pour un Chef d’Etat d’un pays servant de véritable plaque tournante de la totalité des Etats du monde.

 

2/ Des signes de confusion, qualifiée de  palpable,  des rôles et des pratiques de gouvernance: En sa qualité de président de la République Egyptienne, Morsi semble oublier qu’il est président de toutes les Egyptiennes et de tous les Egyptiens, abstraction faite de leurs appartenances syndicales,  politiques partisanes, ethniques, tribales, religieuses, cultuelles, et culturelles. Toute attitude, toute allusion, volontaire ou involontaire, serait interprétée comme un acte déplacé discriminatoire inacceptable par  la deuxième moitié du peuple d’Egypte, composée de laïcs, de libéraux, de nationalistes, de coptes etc.

Dans tous les cas,  les 50% d’Egyptiens non Frères Musulmans, ont parfaitement le droit de se reconnaître dans l’exercice des fonctions présidentielles.

 

3/ Des actes de limogeage qualifiés d’arbitraires de personnalités influentes telles que le Marechal Tantaoui et le Procureur Adjoint dela République, pour ne citer que ces deux exemples, ont contribué par effet de boomerang à susciter l’admiration et la sympathie des  foules en colère avec les personnalités écartées par le nouveau pouvoir de référence islamiste.

 

4/ Une  communication, jugée impossible, entre l’opposition du Front National du Salut et le Chef de l’Etat, n’a guère facilité la tâche à une grande partie du peuple. Dans ce cas précis, les partis de l’opposition ont réussi à jouer la carte de leur  victimisation, jugeant que ni les discours du président, ni ses actions, ni ses attitudes à son égard, n’ont rendu fructueux le dialogue  avec le président dont l’image, en principe, devrait leur faire oublier celle  d’un dictateur  camouflé dans un costume et d’une cravate démocratiques.

 

5/ Une tendance ostentatoire à vouloir s’accaparer le pouvoir, selon ses détracteurs, soit sous la forme d’un despotisme autoritaire, soit sous la forme d’une oligarchie sectaire, totalitaire, qui affecterait l’égalité  des chances en favorisant et en valorisant le clan des F.M.au détriment de tous les autres acteurs et partenaires.

 

6/ Une tendance jugée, démagogique, par les opposants du Front National du Salut composé de la gauche, de nationalistes, de démocrates. Ils reprochent au président Morsi de les marginaliser, d’anesthésier la concertation, bref de les ignorer en tant que forces vives de la nation.

 

7/ Une volonté affichée d’imposer « sa constitution », en tentant de la faire passer par référendum, sous la forme d’un plébiscite, du moment que les  partis d’opposition du F.N.S.n’ont pas du tout été associés ni à la conception, ni aux amendements, ni à la rédaction finale du document cadre, en question.

 

Ce dernier point, vu son extrême importance et sa valeur  juridique et symbolique, a été la goûte d’eau qui  fera déborder le vase : la carte de route de la République de l’Egypte Nouvelle.

 

Les enseignements que tout  observateur avisé et assidu ne manquera pas de tirer des différentes péripéties dela Révolutiondu printemps arabe égyptien, permettront sans doute  de mieux analyser, décoder, et décrypter les résultats  du référendum  surla Constitutiondont le premier tour se déroulera le samedi 15 décembre 2012.

 

Les historiens et les politologues du monde entier, finiront bien par rassembler d’autres enseignements plus consistants pour se prononcer sur les méandres de la démocratie qui porteront sûrement certaines balises de repérage du chemin parcouru et à  parcourir en vue de voir toutes les  composantes sociopolitiques égyptiennes débattre ensemble du thème dela Révolutiond’une Révolution à l’Egyptienne Pharaonique./

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

LA FORCE DE L’EVENEMENT

3 décembre 2012

                                     LA FORCE DE L’EVENEMENT

 

     Tout le monde sait que la première vertu des révolutions, c’est d’ouvrir l’horizon des possibles. Pour les conservateurs, tenants des désordres établis et des ordres injustes, l’histoire est toujours en marche parce qu’écrite par avance, pavée de fatalités et de déterminismes, de pesanteurs économiques et de sujétions politiques.

 

Ainsi, l’événement révolutionnaire a de tous les temps été à la faveur des peuples qui surgissent sur la scène sans jamais prévenir. D’une façon ou d’une autre, l’Histoire s’ouvre et se ferme sur d’infinies possibilités, constantes ou variantes, permettant à la politique de retrouver sa place en tant que bien commun, partagé ou controversé, sur  lequel toute société, de par le monde,  est censée agi, et/ou interagir

 

Tels sont les cas des révolutions tunisienne et égyptienne qui, tout  en ayant une portée universelle, garderont  chacune leur identité spécifique. De ce fait, elles demeurent toutes les deux le fruit immuable de profondes mutations propres à l’Humanité toute entière.

 

Toutefois, ces deux événements ont eu des répercussions considérables sur ce qui se nomme le monde arabe du Yémen au Maroc, dela Libyeàla Syrie, qui connaît subitement, et régulièrement  des soubresauts à caractère revendicatif appelé par euphémisme mitigé des grognes sociales.

 

En réalité, bien que sur le plan de la structure de surface, les choses semblent se limiter à la réclamation de l’amélioration effective des  conditions de vie qui ont atteint un degré insupportable de précarité, chez des populations affreusement démunies d’un stricte minimum susceptible de les garder en vie, la réalité est toute autre : les enjeux de leurs interminables luttes se révèlent bien plus profondes que ce qu’on a l’habitude de croire ; ces peuples qu’on a souvent tendance à mépriser s’avèrent  plus sensibilisés au droit usurpé de défendre leurs libertés, leur dignité, leur égalité, dans un climat de paix et de démocratie sociopolitique, socio économique, socioculturelle, socioéducative, que ce qu’en croient leurs dirigeants !

 

Les intellectuels, eux aussi, ont tort de sous estimer la prise de conscience de ce qu’ils appellent les « pauv’cons », « les masakines », « les ignorants », « les révoltés ».

Ils devraient plutôt s’interroger sur les causes profondes des soulèvements à répétition, des grognes sociales, qui poussent les peuples à s’insurger contre leurs gouvernants.

 

Pis encore, au lieu de se contenter de relater superficiellement les événements révolutionnaires ;  ou pire encore, au lieu de se limiter à la rédaction de quelques papiers d’informations calqués sournoisement et indifféremment sur des médias étrangers, les journalistes du monde arabe se devraient impérativement, pour les besoins des causes justes, d’analyser et d’expliquer les faits, les événements révolutionnaires du printemps ou de l’hiver arabes, vu qu’ils se considèrent, égoïstement et glorieusement, comme étant « la quatrième autorité », donc très proches des peuples qui leur ont offert un tel privilège et même un tel prestige !!!

 

A partir de ces principes élémentaires, mais sans doute fondamentaux, le travail des journalistes, du moment qu’ils ont, en commun, l’événement révolutionnaires, consistera,  par conséquent, à entreprendre des investigations particulièrement laborieuses sur le possible, l’impossible, l’édit, l’inédit, en vue de les vérifier, les confronter, les affronter, si nécessaire.

 

Je  ne sais trop qui a dit «  il n’y  a d’histoire que du présent », mais s’il fallait interroger l’histoire des événements dela Tunisieet de l’Egypte au présent, on remarquerait que de par sa force et par son impact, l’événement révolutionnaire dans ces deux pays par exemple, car il y en a, et il y en aura bien d’autres, on n’hésiterait pas à affirmer que tout événement historique se déroule au passé, au présent, et bien évidemment au futur. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

LA GAUCHE MAROCAINE EN QUËTE DE LEADER

25 novembre 2012

                            LA GAUCHE MAROCAINE EN QUËTE DE LEADER

 

    De tous les temps, la gauche sur le plan international avait toujours eu un  besoin vital de leader, ou plus couramment d’homme de la situation. Ce fut là un truisme  à valeur inestimable.

 

La deuxième vérité incontestable, réside dans le fait que les leaders historiques de la gauche ont  toujours joué le rôle, pourtant ingrat, d’unificateur des masses autour d’une idéologie de dimension internationale, à la fois solide et convaincante.

 

La troisième vérité insoupçonnable, avait trait à la qualité d’un militantisme à la fois individuel et collectif au sens de masses, de bases, de socles n’admettant pas la moindre prévarication ni écartade. Autrement dit, on obéissait lucidement, et avec un engagement inoxydable, quoi qu’il arrive.

 

La gauche marocaine, elle aussi, a connu son époque d’éclat particulièrement resplendissant, d’un essor légendaire, qualifiée par les historiens et les politologues spécialement avisés de niveau hors pair, du fait qu’elle égalisait sans conteste les gauches les plus disciplinées de la planète. Il suffit de se référer aux années 1970, pour  s’en rendre compte.

 

Elle regroupait des masses populaires à base d’intellectuels, d’ouvriers, de jeunesses acquises aux théories d’avant-garde de la lutte des classes. Tout ce monde de militant se devait de croire aux vérités qui assuraient et réassuraient tout militant encore hésitant.

 

Dans le temps, il y avait forcément des leaders dont le rôle était des plus déterminants. Qui ose minimiser le rôle  des leaders de masses populaires, doute de toute idéologie, de toute stratégie de lutte, de toute philosophie transformatrice, de toute théorie servant de phare d’éclairage capable de balayer au moyen  de ses puissantes lumières les zones les plus obscures.

 

Il est éviddent, que toute base populaire est hétérogène de par sa diversité, sa complexité, ses variabilités, sa mobilité. D’où la nécessité incontournable de désigner démocratiquement un ou plusieurs leaders dont le rôle essentiel consiste à œuvrer inlassablement à l’harmonisation, la cohésion et la cohérence des actions et des théories appropriées.

 

Il est aussi évident que le rôle du leader politique ne se limite  certainement pas à la seule vocation de disciplinarisation des troupes militantes. Certes, de telles conditions indispensables revêtent un caractère de généralité.  Toutefois la gauche au Maroc, actuellement, en a plus besoin, et ce pour des raisons dont nous citerons quelques unes, ci-dessous :

 

-         La gauche essentiellement marocaine souffre pathologiquement de la quasi inexistence affreuse de leader capable  de remplir assidument et adroitement le rôle décisif que requièrent  les orientations  politiques, socioéconomiques, socioculturelles, socioéducatives, de la société marocaine actuelle et future.

 

-         La gauche essentiellement marocaine connaît  un phénomène de dispersion épidémique qu’elle n’avait jamais connu auparavant.

 

 

-         La gauche essentiellement marocaine connaît actuellement  un vide  effrayant sur le plan de la culture sociopolitique intégrée(CSI). Un tel vide qui ne cesse de s’accentuer au fil des années, et de s’aiguiser au fil des jours, se répercute dangereusement sur l’unité des troupes militantes, laquelle manque effroyablement   d’une véritable politique de stratégie unificatrice prenant en considération les différents courants et tendances actuels.

 

Par conséquent, et pour toutes ces raisons et bien d’autres, la logique  politique de la gestion éclairée des gauches plurielles marocaines dans le but ultime  d’un rassemblement aussi vaste et homogène que possible, nécessite sans doute le retour,  certes douloureux, à la formule salvatrice de leaders des troupes militantes dans  la situation actuelle :   la diversité des courants, des tendances, des sensibilités  politiques de la gauche plurielle, si elle est pragmatiquement et judicieusement exploitée, ne saurait être que  favorable à un tel  projet de rassemblement prometteur des différentes forces des  gauches marocaines actuelles./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui          

 

 

 

 

REGIONS CAHOTIQUES POUR DES BATAILLES DIPLOMATIQUES

23 novembre 2012

                REGIONS CAHOTIQUES POUR DES BATAILLES DIPLOMATIQUES

 

    A en croire les différents médias internationaux de tous calibres, le nord du Mali, après avoir été envahi par des séparatistes Touaregs, se trouve désormais sous l’étreinte de groupes extrémistes islamistes, ayant prêté allégeance corps et âmes à l’organisation nébuleuse d’Al-Qaïda, elle-même représentée localement par la très troublante AQMI.

 

C’est là le fruit d’analyses manipulées scrupuleusement par des médias étrangers, avec la bénédiction à peine voilée des grandes capitales occidentales, menées insidieusement par Paris et Washington, dont les convoitises n’ont guère besoin  d’être démontrées.

 

Pour ce qui est des Etats de la  région, il importe d’en citer nommément l’Algérie et le Maroc, qui tout en défendant la thèse de l’intégrité territoriale du Mali, ne cachent pas moins  la défense de leurs propres intérêts géopolitiques, stratégiques.

 

Bien évidemment, il convient de citer, par la même occasion, les pays du champ, voisins du Mali dont le Niger, le Burkina Faso,la Mauritanie, le Mali, qui ont des positions le moins que l’on puisse dire ambigües, instables, telles des moulins à vent. Inutile de parler de l’Algérie voisine dont la position stratégique connaît des vicissitudes souvent extravagantes, qui tout en gardant le cap sur ses enjeux de leadership politiques, économiques, territoriaux, régionaux, ne cesse d’évoluer dans le sens de l’évolution des points de tension à travers la planète !

 

Mais venons-en maintenant aux enjeux afin de clarifier de telles supputations qui gagneraient nécessairement à être vérifiées, avec cependant un maximum de prudence pluridimensionnelle.

 

Les Etats de l’Occident, et plus précisément Paris et Washington, sont parfaitement d’accord sur les principes de trouver une solution au problème malien, mais à pas à n’importe quel prix ! D’autres affaires plus consistantes, plus épineuses et foncièrement vitales retiennent davantage leur attention, comme la paix au Moyen Orient, le long hiver Syrien, le cas du Hezbollah,  le désarmement nucléaire de l’Iran, la guerre en Afghanistan…

 

Ils préfèrent confier le cas du  Nord du Mali aux pays voisins qui y sont plus impliqués, un cas de sous traitance comme on dit dans le jargon. Cela étant dit, les capitales occidentales, si elles s’interdisent tout envoi de troupes sur le sol, n’hésiteront pas un instant  de marquer fortement leur présence au moyen de soutiens logistiques dûment appropriés.

 

D’une pierre plusieurs coups : c’est cela leur approche de prédilection, qui d’ailleurs a donné indiscutablement ses preuves dans maintes situations plus complexes. Précisons cependant les rôles des frères ennemis, le Maroc et l’Algérie : ils seront chargés de superviser d’éventuelles  opérations militaires dans le cas où il s’avérerait inévitable de livrer des combats terrestres, sans se mouiller directement.

 

Les USA etla Francese sont donné, on le sait depuis toujours, le droit de réserver à Rabat et à Alger d’autres  missions plus engageantes, dans un avenir très proche, sachant que ces deux capitales maghrébines  possèdent indubitablement les profils requis, compte tenu des compétences et possibilités de chacune d’elles.

 

Car n’oublions pas que la question du Sahara Occidental représente la venimeuse pomme de discorde qui unit et désunit les deux capitales maghrébines. Les super puissances sont pleinement d’accord, pour offrir aux deux frères ennemis l’occasion tant attendue de régler pour toujours leurs différends d’Atan, sur le territoire malien, sur tous les plans : diplomatique, stratégique, économique, et militaire par pays interposés./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

REGIONS CAHOTIQUES POUR DES BATAILLES DIPLOMATIQUES

23 novembre 2012

                REGIONS CAHOTIQUES POUR DES BATAILLES DIPLOMATIQUES

 

    A en croire les différents médias internationaux de tous calibres, le nord du Mali, après avoir été envahi par des séparatistes Touaregs, se trouve désormais sous l’étreinte de groupes extrémistes islamistes, ayant prêté allégeance corps et âmes à l’organisation nébuleuse d’Al-Qaïda, elle-même représentée localement par la très troublante AQMI.

 

C’est là le fruit d’analyses manipulées scrupuleusement par des médias étrangers, avec la bénédiction à peine voilée des grandes capitales occidentales, menées insidieusement par Paris et Washington, dont les convoitises n’ont guère besoin  d’être démontrées.

 

Pour ce qui est des Etats de la  région, il importe d’en citer nommément l’Algérie et le Maroc, qui tout en défendant la thèse de l’intégrité territoriale du Mali, ne cachent pas moins  la défense de leurs propres intérêts géopolitiques, stratégiques.

 

Bien évidemment, il convient de citer, par la même occasion, les pays du champ, voisins du Mali dont le Niger, le Burkina Faso,la Mauritanie, le Mali, qui ont des positions le moins que l’on puisse dire ambigües, instables, telles des moulins à vent. Inutile de parler de l’Algérie voisine dont la position stratégique connaît des vicissitudes souvent extravagantes, qui tout en gardant le cap sur ses enjeux de leadership politiques, économiques, territoriaux, régionaux, ne cesse d’évoluer dans le sens de l’évolution des points de tension à travers la planète !

 

Mais venons-en maintenant aux enjeux afin de clarifier de telles supputations qui gagneraient nécessairement à être vérifiées, avec cependant un maximum de prudence pluridimensionnelle.

 

Les Etats de l’Occident, et plus précisément Paris et Washington, sont parfaitement d’accord sur les principes de trouver une solution au problème malien, mais à pas à n’importe quel prix ! D’autres affaires plus consistantes, plus épineuses et foncièrement vitales retiennent davantage leur attention, comme la paix au Moyen Orient, le long hiver Syrien, le cas du Hezbollah,  le désarmement nucléaire de l’Iran, la guerre en Afghanistan…

 

Ils préfèrent confier le cas du  Nord du Mali aux pays voisins qui y sont plus impliqués, un cas de sous traitance comme on dit dans le jargon. Cela étant dit, les capitales occidentales, si elles s’interdisent tout envoi de troupes sur le sol, n’hésiteront pas un instant  de marquer fortement leur présence au moyen de soutiens logistiques dûment appropriés.

 

D’une pierre plusieurs coups : c’est cela leur approche de prédilection, qui d’ailleurs a donné indiscutablement ses preuves dans maintes situations plus complexes. Précisons cependant les rôles des frères ennemis, le Maroc et l’Algérie : ils seront chargés de superviser d’éventuelles  opérations militaires dans le cas où il s’avérerait inévitable de livrer des combats terrestres, sans se mouiller directement.

 

Les USA etla Francese sont donné, on le sait depuis toujours, le droit de réserver à Rabat et à Alger d’autres  missions plus engageantes, dans un avenir très proche, sachant que ces deux capitales maghrébines  possèdent indubitablement les profils requis, compte tenu des compétences et possibilités de chacune d’elles.

 

Car n’oublions pas que la question du Sahara Occidental représente la venimeuse pomme de discorde qui unit et désunit les deux capitales maghrébines. Les super puissances sont pleinement d’accord, pour offrir aux deux frères ennemis l’occasion tant attendue de régler pour toujours leurs différends d’Atan, sur le territoire malien, sur tous les plans : diplomatique, stratégique, économique, et militaire par pays interposés./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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