L’APARTHEID SOCIAL

21 novembre 2012

                                                    L’APARTHEID SOCIAL

 

  La Franceest la cinquième nation la plus riche au monde. En même temps, il y a 8 millions de pauvres dans le pays. De 2004 à 2007, leur nombre a bondi de plus de1 million. Cela veut dire que 400 000 malheureux supplémentaires sombrent dans la pauvreté chaque année en France( extrait d’un article de presse digne de foi)

 

Combien se cramponnent au bord du gouffre ?  Déjà, toutes ces femmes clouées dans le travail précaire et à temps partiel. Dans cette masse, il y a 2 millions de personnes qui travaillent du matin au soir, se tuent la vie en temps de transport et crapahutages divers et qui sont néanmoins pauvres.

 

Il y a 2 millions de très mal logés, donc 600 000 enfants et 100 000 personnes sans domicile fixe, les SDF. A ceux-là s’ajoutent désormais plus de 500 000 personnes sans domicile personnel. Parmi elles, près de 100 000 vivent dans les hôtels loin d’être des hôtels de luxe, bien sûr.

 

Ce n’est pas tout. Des milliers de personnes vivent dans ce qu’on appelle en France « des habitats de fortune ». Parmi ces gens, tant de jeunes ! Quel début dans la vie !

C’est, sans conteste, le désespoir qui se renouvelle et se développe durant toute leur vie.

 

 Au Maroc, la situation, si elle n’est pas quasiment identique à celle qui prévaut en France, elle a tendance à empirer avec persistance. Evidemment, les autorités locales entretiennent hermétiquement une sorte de black out sur tout ce qui est de nature à ternir la vision qu’elles tiennent absolument à propager parmi la  population ainsi que les touristes étrangers.

 

A vrai dire, on n’est pas encore parvenu à adopter des approches scientifiques et rigoureuses, pour cerner méthodiquement et méthodologiquement la situation et en faire part à la population pour la sensibiliser et la familiariser avec de tels paysages sociaux.

 

Ainsi on peut constater une certaine carence au niveau des axes d’information qui se limitent à ventiler des actions d’aide, de soutien, telles que la lutte contre l’analphabétisme,  la pauvreté, la famine, la précarité, les maladies contagieuses, les habitats insalubres. Le tout se réalise, autant que faire se peut, en fonction de programmes planifiés à long terme, avec l’aide d’Organisations Nationales et Internationales.

 

Il convient de préciser cependant, qu’au Maroc il est extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, de consulter des publications officielles de chiffres et de données convergentes  ou même divergentes sur place, compte tenu d’une certaine frilosité des responsables qui agissent avec un excès de méfiance d’interprétations  jugées «  outrageuses . »

 

Par ailleurs, les organismes et les associations qui s’intéressent au suivi et à l’évolution de la situation sociale des SDF, ou aux habitats insalubres et précaires, n’hésitent pas à parler de phénomènes de précarité touchant des régions entières du pays que ce soit dans les grandes villes, ou dans le monde rural, dans les montagnes ou en plein désert.

 

Oui, en effet, on peut parler de phénomènes d’apartheid social qui contraint ces populations dépourvues d’un minimum de dignité humaine, à survivre tels des sous hommes dans des grottes, les mains levées vers le ciel dans l’espoir de trouver quelque part un morceau de pain à mettre sous la dent.

En ville, se développe un phénomène inhumain qui consiste à isoler tout un quartier au moyen  de murs gigantesques dans le but d’isoler la misère, la pauvreté, les bidonvilles, ainsi que des êtres encore humains qui s’y cloîtrent malgré eux, dans un Maroc dit-on qui bouge, se développe, se modernise.

 

 Par conséquent, la formule de l’apartheid social, si elle permet d’isoler la pauvreté, et la mendicité, pour ne pas froisser ni bousculer la quiétude de ceux qui préfèrent s’isoler dans leurs châteaux, pour ne pas être dérangés par des voisinages asphyxiants et insupportables, à leurs yeux, ne semble guère contribuer à servir comme remparts cachant les murs de la honte./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

MAROC : « TGV FAMILLES !»

19 novembre 2012

                                              MAROC : « TGV FAMILLES !»

 

    Ce matin, je souhaiterais parler de la toute dernière trouvaille de l’ONCF : le «  TGV Familles ».A partir de l’année prochaine, plusieurs trains seront réservés exclusivement aux familles nombreuses avec enfants !

 

Je ne sais pas si cette nouvelle peut avoir une certaine part de vérité ; avec des bruits qui courent à droite, à gauche, sur terre, sur mer, la rumeur foisonne de tous côtés.

 

La littérature de la rumeur, chez nous, revêt une importance majeure et une plausibilité sensationnelle que tout Marocain a latitude de confirmer, mais jamais d’infirmer. Cette dernière hypothèse serait considérée comme une fâcheuse insulte et un abominable  dénigrement qui  porterait un sérieux préjudice à l’image flamboyante d’un Maroc qui bouge dans tous les sens.

 

Car en effet, il serait question ces jours-ci de veiller à la banalisation d’un système unique en son genre, dernier modèle, particulièrement confortable, convivial, et rapide. Il s’agit du TGV made in France, tenez- vous bien Mmes et MM, chers voyageurs internationaux et nationaux bien évidemment !

 

Et comme, au Maroc, une bonne nouvelle ne tombe jamais seule, les promoteurs  des trains à grande vitesse, et même des lignes à grandes distances, vont connaître un essor spectaculaire dans notre pays, ce qui ne manquera pas de donner un fouet considérable au développement déjà exceptionnel, caractéristique essentielle, de nos moyens de transports.

 

En effet, une rumeur ahurissante comme toute rumeur  locale digne de foi, de sources off. fait état de la mise en chantier d’un projet fantastique et tonitruant, de transports des plus modernes et des plus pratiques, j’ai nommé : le Train Marocain de Familles.

 

Ce sera là, dans un Maroc moderne qui bouge, la consécration d’un projet exceptionnel de transport de familles, de foyers, de fantasias, de faire comme… Du jamais vu , au pays des dromadaires et des chameaux, ainsi que des mulets, mais dans un autre Maroc singulièrement prisé par des touristes ayant le plus souvent  ras le bol des affres, des excès, et des déceptions d’une modernité extravagante, sauvage, et ennuyeuse.

 

Bien sûr, l’idée du « TGV Familles » est controversée. Quelques-uns sont pour : des mères de famille qui trouvent cette nouveauté géniale. Vous savez, la mère parfaite, celle qui porte des pantacourts et qui est toujours volontaire pour accompagner les sorties scolaires et faire des tartes pour les anniversaires…Elle trouve ça super !

 

Et puis il y a les « contre », ceux qui dénoncent une nouvelle forme de ségrégation. « Vive la mixité, le brassage social des trajets ferroviaires. » Ce sont ceux qui viennent de l’autre versant des chaînes de l’Atlas, à proximité du désert, des oasis, de la palmeraie.

 

Faites gaffe quand même : aujourd’hui, n’importe quelle plaisanterie dans un train ou aux alentours- que dire d’un TGV ?- la chose serait considérée comme un acte terroriste ou un acte de pédophilie.

 

En fin de compte, chacun bouge à sa façon, selon sa culture, ses habitudes, ses complexes, ses représentations, son éducation, son Histoire. Il est vrai qu’autant les gestes et les mouvements trahissent la personne humaine, qu’autant ils la purifient,  et la distinguent de celles qui se condamnent mollement à se faire remarquer.

 

Pour le moment, les voyageurs du Sud et de l’Est s’entassent, serrés les uns contre les autres dans des bus vétustes, dont les conducteurs tremblent constamment de crainte que leur machine folle aille s’écraser dans un ravin, synonyme de cimetière pour hécatombes du siècle./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

AU BOULOT!

14 novembre 2012

 

                                                      AU BOULOT !

    Dans des pays dits avancés, démarrent pour ne plus s’arrêter, des négociations sur la réforme de l’assurance chômage. Les tire-au-flanc, les assistés, les profiteurs de tout poil, c’est fini !

 

Les gouvernements souhaitent atteindre le plein-emploi à la fin de leurs quinquennats. Pour des Chefs de gouvernements qui ne sont pas sûrs d’être réélus, vouloir que tout le monde ait un boulot quand eux n’en auront plus, c’est un beau geste ! Plusieurs pistes sont envisagées en vue de remettre le pays au travail.

 

La première mesure : sanctionner les chômeurs qui refuseraient deux offres raisonnables d’emploi. Mais, qu’entend-on par raisonnables ?

 

D’après les textes de l’Inspection du Travail, est considérée comme raisonnable une offre correspondant aux qualifications et aux aspirations de la personne. Un cancérologue au chômage, si on lui propose un job dans une entreprise de pompes funèbres, il devra accepter.

Il fera connaissance avec son patient, un tout petit peu plus tard…C’est donc dans ses qualifications.

 

Un huissier de justice pourrait travailler dans une fourrière. Sa passion, c’est de faire des saisies, de fracasser des portes. Là, il va enlever des voitures. Il continuera d’enquiquiner son prochain : son aspiration principale se trouve respectée !

 

Si on suit cette règle, de futurs chômeurs ne pourraient pas refuser un boulot dans une société de crédit. Ils auront souvent à  refuser un prêt, faire pression sur un ménage endetté, c’est tout à fait  dans leurs cordes.

 

La deuxième mesure  pour atteindre le plein-emploi : l’obligation pour les chômeurs de plus de cinquante cinq ans de retrouver un boulot. Remettre les personnes âgées au travail….

Tous les spécialistes des textes à fautes, vous imaginez demain s’ils retrouvent un poste de professeur de langue.

 

Pour atteindre le plein-emploi, une Anapec vient de trouver la solution idéale : proposer un poste d’informaticien en Egypte, ou en Libye. Formation exigée : bac plus 4.

 

On ne va pas faire les difficiles. Pour un chômeur qui a refusé deux offres d’emploi consécutives, il devra accepter une offre éloignée de son domicile.

 

Ailleurs toutefois il paraît  en général, qu’on n’a pas beaucoup envie de travailler dur, de se fatiguer en fournissant de gros efforts, les jours de la semaine. On a tendance, au contraire, à préférer les grandes veillées, à siroter des boissons fraîches ou chaudes, peu importe, à tel point que le lendemain on a du mal à quitter le lit, pour se rendre en forme, au travail.

 

Durant toute la journée, on baille, on éprouve certains maux de tête et/ou d’estomac. On n’a que la grande  envie de roupiller, afin de récupérer, pour profiter gracieusement d’une autre veillée, émaillée de discussions, de musique, de télévision, les longues nuits d’hiver aidant.

 

Excusez la caricature loin de toute arrière-pensée, de toute intention de moralisation. Les  choses étant ce qu’elles sont dans ces régions : ce sont plutôt les cafés luxueux et les matches phénoménaux de la ligua qui semblent prendre le dessus sur tout le reste. Pauvre devise, parent pauvre de la productivité : Au Boulot !

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

RECONSTRUIRE L’ECOLE DE DEMAIN

10 novembre 2012

                                       RECONSTRUIRE L’ECOLE DE DEMAIN

 

  Par les réflexions qui suivent, je n’ai aucunement la moindre intention de faire étalage de représentations personnelles de l’école à laquelle j’ai toujours aspiré. Il faudrait tout un livre. D’ ailleurs, ce n’est pas cela qui manque partout. D’éminents penseurs et écrivains du monde ont consacré de grands et fabuleux travaux à cette audacieuse entreprise.

 

Il reste cependant pour l’essentiel ma profession de foi Je pense que l’acquisition d’une qualification professionnelle est le bon fil conducteur d’un parcours scolaire humaniste.

 

Qui des enseignants de longue date, ne saurait ou  ne pourrait jargonner sur le sujet, sachant que le terrain est particulièrement brûlant et qu’il enclenchera de rudes débats, je suppose ?

 

Au fait, est-ce que c’est la société, ou plus exactement l’Etat, qui vont donner quelque chose à l’école, ou plutôt c’est à l’école de servir de levier incontournable de tout effort social pour un éventuel décollage socioéconomique, socioéducatif, entre autres évidemment ?

 

Je préfère ne pas m’aventurer dans une telle problématique qui fait toujours l’objet de profondes divergences de conceptions et de visions parmi les composantes de différents cercles en relation directe ou indirecte avec la réflexion sur le sort de l’école de demain.

 

Par contre, cela ne nous empêcherait guère de nous poser des questions brûlantes du genre : qu’attendons-nous de l’Education sur ce plan-là ?  Elle doit préparer les jeunes qui lui sont confiés à devenir des citoyens. Tel est le rôle fondateur de l’école publique.

 

Mais avant de poursuivre, essayons de reprendre une définition intellectuelle du citoyen :

Etre capable d’énoncer non ce qui est bon pour soi, mais ce qui est bon pour les autres, tous les autres.

 

Est-ce que cela s’apprend à l’école ? La réponse, c’est non pour  ceux qui privilégient l’école libre qui doit évidemment être, affirme-t-on laïque,  car sa principale vocation est celle d’éveiller la liberté des esprits au lieu de les verrouiller au moyen de dogmes préfabriqués, préconçus.

 

Cette école ne se limite pas à instruire, mais aussi et surtout à éduquer. Il y a là une nuance fondamentale de taille. C’est être capable de connaître et de discerner grâce aux savoirs, ce qui demande aussi que les goûts et les sensibilités soient éveillés et éduqués.

 

Il y est question de culture, d’art, bref de tout ce qui est susceptible de contribuer à former et à développer le caractère, à émanciper tout au long de notre existence, tout être humain pour qu’il puisse devenir un être accompli.

 

Toutefois, l’acte de décoder et de comprendre  des messages provenant de nos semblables revêt une importance non moins déterminante. Il en va de même pour l’acte d’encoder, d’expliquer et de transmettre des messages avec divers outils et moyens de communication.

 

Reconstruire l’école de demain/ou pour demain se veut l’œuvre de citoyens compétents et dévoués, dans la mesure  où l’école est une institution nationale qui diffuse des connaissances et des savoirs,  tout en récusant tout ce qui est figé où figeant.

Aussi, cela se passe dans les deux sens, dans une véritable réciprocité agissante, une dynamique interactionnelle nécessitant obligatoirement des mises à jour et des remises en question régulières et rigoureuses.

 

L’école de demain, donc du futur, ne doit pas,  ne peut pas prétendre gommer et se substituer à l’école d’aujourd’hui. Et l’école d’aujourd’hui ne doit pas, ne peut pas se figer sous prétexte de défendre certaines valeurs du présent sur lesquelles la société cherche à s’imposer comme unique et seul modèle socioculturel, socioéconomique, socioéducatif, sociopolitique entre autres.

 

Reconstruire l’école, c’est mettre en marche le plus tôt possible, un processus de transformation progressive destinée à lutter contre la stagnation, les pré requis, les présupposés, et faire en sorte que la société n’ait nullement le droit ni le devoir de les  justifier. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

ENJEUX DES MODALITES DE LA PLANIFICATION

2 novembre 2012

                       ENJEUX DES  MODALITES DE LA PLANIFICATION

 

    Il s’agit, pour le Maroc, de prendre un tournant. C’est pourquoi on parle actuellement beaucoup, de planification écologique. Le concept de planification fait évidemment sursauter. Quelle rigolade ! Comme si les libéraux ne planifiaient pas plusieurs années à l’avance le rythme d’entrée en application des directives officielles !

 

Comme si les grandes entreprises capitalistes n’organisaient pas des années à l’avance leurs programmes de recherche et leurs projets de production.

 

Faire de la planification écologique, à titre d’exemple, c’est décider qu’on va passer d’un modèle de production et d’échange à un autre d’une façon maîtrisée. C’est-à-dire avec des discussions pour évaluer les besoins. De la programmation pour mettre en mouvement les moyens.

 

Il va sans dire qu’il importe nécessairement de prendre des décisions démocratiques pour assumer les conséquences collectives. La planification écologique, du fait même de ses objectifs, se construit en articulant méthodiquement le niveau local et le niveau national. C’est très concret. Ce qui n’est pas planifié est automatiquement abandonné à la main invisible du marché, aux normes libérales.

 

Ce sont, dans ce cas, d’autres formes de planification d’autant plus pernicieuses qu’elles ne sont jamais mises en débat. Le résultat d’un développement non maîtrisé par les citoyens et leurs lois, est sans doute voué à un échec des plus cuisants. Ce qui ne manquera nullement d’avoir des répercussions catastrophiques sur l’intégralité du processus dit de développement durable.

 

Ce processus  de développement durable n’aura de durabilité que le nom, du fait que  les caractéristiques essentielles de tout projet de développement de n’importe quel domaine n’a de sens rigoureux que lorsqu’elles obéissent à des normes strictes de faisabilité, d’authenticité, de validité, de flexibilité, de crédibilité aussi exhaustive que possible.

 

A partir de ces éléments de réflexion théorique, nous pourrons constater que la grande carence dont souffre la quasi totalité des projets de développement intégré qui  sont planifiés  en toute hâte par l’administration nationale.

 

Par ailleurs, il est aisé de remarquer la persistance du phénomène de superposabilité dans la grande majorité des projets de développement intégrés à de grands ensembles de la configuration définitive des paysages dont le degré de durabilité ne respecte pas assez  les normes fondamentales d’intégration, d’imbrication transversale.

 

L’autre phénomène, pour le moins ahurissant, qui a tendance à s’incruster irrémédiablement entre  les différents domaines de développement dit durable, encore une fois, c’est celui du cloisonnement excessif  qui   sépare les différents processus des différents domaines.

 

On a comme l’impression  que chaque domaine se développe  isolément des autres domaines. Et cela s’avère très dangereux pour un pays encore en construction, depuis les opérations de planification jusqu’à la phase terminale des projets.

 

Ce n’est pas une simple question de coordination entre les développements des différents secteurs du développement global du pays. Ce serait plutôt une affaire de planification  intégrée qui semble revêtir un caractère culturel qui date depuis l’indépendance, qu’il est temps de rectifier par des moyens audacieux basés sur un mode de planification à la fois intégrante et intégrée.

 

Car il est impératif de travailler en  fonction de planification stratégique pour que soit garantie une vision globale, à long terme, du développement intégré du pays. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

 

ENJEUX DES MODALITES DE LA PLANIFICATION

2 novembre 2012

                       ENJEUX DES  MODALITES DE LA PLANIFICATION

 

    Il s’agit, pour le Maroc, de prendre un tournant. C’est pourquoi on parle actuellement beaucoup, de planification écologique. Le concept de planification fait évidemment sursauter. Quelle rigolade ! Comme si les libéraux ne planifiaient pas plusieurs années à l’avance le rythme d’entrée en application des directives officielles !

 

Comme si les grandes entreprises capitalistes n’organisaient pas des années à l’avance leurs programmes de recherche et leurs projets de production.

 

Faire de la planification écologique, à titre d’exemple, c’est décider qu’on va passer d’un modèle de production et d’échange à un autre d’une façon maîtrisée. C’est-à-dire avec des discussions pour évaluer les besoins. De la programmation pour mettre en mouvement les moyens.

 

Il va sans dire qu’il importe nécessairement de prendre des décisions démocratiques pour assumer les conséquences collectives. La planification écologique, du fait même de ses objectifs, se construit en articulant méthodiquement le niveau local et le niveau national. C’est très concret. Ce qui n’est pas planifié est automatiquement abandonné à la main invisible du marché, aux normes libérales.

 

Ce sont, dans ce cas, d’autres formes de planification d’autant plus pernicieuses qu’elles ne sont jamais mises en débat. Le résultat d’un développement non maîtrisé par les citoyens et leurs lois, est sans doute voué à un échec des plus cuisants. Ce qui ne manquera nullement d’avoir des répercussions catastrophiques sur l’intégralité du processus dit de développement durable.

 

Ce processus  de développement durable n’aura de durabilité que le nom, du fait que  les caractéristiques essentielles de tout projet de développement de n’importe quel domaine n’a de sens rigoureux que lorsqu’elles obéissent à des normes strictes de faisabilité, d’authenticité, de validité, de flexibilité, de crédibilité aussi exhaustive que possible.

 

A partir de ces éléments de réflexion théorique, nous pourrons constater que la grande carence dont souffre la quasi totalité des projets de développement intégré qui  sont planifiés  en toute hâte par l’administration nationale.

 

Par ailleurs, il est aisé de remarquer la persistance du phénomène de superposabilité dans la grande majorité des projets de développement intégrés à de grands ensembles de la configuration définitive des paysages dont le degré de durabilité ne respecte pas assez  les normes fondamentales d’intégration, d’imbrication transversale.

 

L’autre phénomène, pour le moins ahurissant, qui a tendance à s’incruster irrémédiablement entre  les différents domaines de développement dit durable, encore une fois, c’est celui du cloisonnement excessif  qui   sépare les différents processus des différents domaines.

 

On a comme l’impression  que chaque domaine se développe  isolément des autres domaines. Et cela s’avère très dangereux pour un pays encore en construction, depuis les opérations de planification jusqu’à la phase terminale des projets.

 

Ce n’est pas une simple question de coordination entre les développements des différents secteurs du développement global du pays. Ce serait plutôt une affaire de planification  intégrée qui semble revêtir un caractère culturel qui date depuis l’indépendance, qu’il est temps de rectifier par des moyens audacieux basés sur un mode de planification à la fois intégrante et intégrée.

 

Car il est impératif de travailler en  fonction de planification stratégique pour que soit garantie une vision globale, à long terme, du développement intégré du pays. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

 

MONDE ARABE : LES MONARCHIES ONT CONTAMINE LES REPUBLIQUES

23 octobre 2012

MONDE ARABE : LES MONARCHIES ONT CONTAMINE LES   REPUBLIQUES

 

    Dans le paysage que nous arpentons dans le monde arabe, essentiellement, il n’y a pas que le nationalisme prévalant du Golfe à l’Océan. La dépendance pétrolière aidant, la modernité en vogue a aussi vu l’ascension au premier plan de monarchies arabes.

Dans le cas de l’Arabie Saoudite par exemple, l’émergence du wahhabisme, cette minuscule dissidence sectaire de l’Islam, fut contemporaine d’ébranlements démocratiques européens depuis fin XVIIIe    et début du XIXe parallèlement àla Révolutionet au Premier Empire.

Donc, nous pouvons constater l’existence des royaumes d’ancien régime au cœur de cette modernité arabe : des monarchies de droit divin, relevant d’une très longue durée avec le titre de commandeur des croyants ; des familles royales gardiennes des lieux saints ; une monarchie  Hachémite en Jordanie vivant depuis longtemps dans un grand écart se situant entre un type de modernité à l’occidentale et une domination à l’orientale.

Or, leurs peuples ont commencé à se mettre sûrement et fermement en marche. L’exemple des manifestations monstres réprimées au Bahreïn avec l’appui consistant et inconditionnel de l’Arabie Saoudite, dans l’indifférence déconcertante des capitales occidentales, est on ne peut plus  significatif. Mais tout le monde sent qu’en Arabie Saoudite, en Jordanie, au Maroc,  un bouillonnement de soulèvements sinon de profondes révolutions volcaniques, est en train de germer sous terre.

 

Les sursauts et les soubresauts ayant éclaté en Tunisie, en Egypte, au Yémen, et en Syrie par contre, se heurtent directement à des considérations économiques dictées ouvertement par des intérêts stratégiques de l’Occident.

Toutefois si les dictatures modernes ne s’écroulent pas facilement comme des châteaux de cartes, on peut expliquer ce phénomène avec aisance par la complaisance des dirigeants et par une certaine insouciance pour ne pas parler d’indifférence des opinions souvent amadouées, canalisées, au moyen d’approches et de gestion des plus raffinées auxquelles sont fortement rompus les pouvoirs plombés en place depuis  de longues dates : ces dictatures modernes tiennent toujours bon, contrairement aux dictatures républicaines aux paysages  lamentablement vétustes.

 

En prévision des risques qui menacent irrémédiablement les dictatures républicaines du fait que le plus souvent elles ne sont pas le fruit et l’aboutissement d’un processus électoral légal, d’où le recours précipité  à une sorte de  « dynastisation du pouvoir », au profit de l’un de leurs fils ou de l’un de leurs proches. C’est là une façon de garder indéfiniment le pouvoir entre les membres de familles, convaincues ainsi qu’il n’y a personne,  parmi tout le peuple qui jouisse du profil de dirigeant «  souhaité » !

 

Il en va de même pour la gestion des conflits par les dictatures républicaines, qui fonctionne de sorte de faire durer et perdurer au maximum la longévité d’une crise interne ou avec d’autres Etats ; ce qui garantit une mobilisation du peuple autour de la personne du dictateur.

Concernant la solution de la question palestinienne, c’est l’aubaine des siècles,  pour cette fois, tous les dirigeants arabes monarques et républicains. Sur le fond de cette question  de l’Oumma tous les régimes arabes, sans exception, sont atteints du même syndrome : la personnification de la question, ce qui est de nature à leur assurer un répit social et populaire de durée illimitée. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

CHRONIQUE D’UN OBSERVATEUR INCORRIGIBLE !

20 octobre 2012

                   CHRONIQUE D’UN OBSERVATEUR INCORRIGIBLE !

 

     Déjà l’adjectif « incorrigible » m’interpelle souvent, surtout lorsqu’il fait figure de trait distinctif et/ou de signe discriminatoire comme diraient les linguistes en parlant de signes de sémantique à la saussurienne.

 

Bref, comment justifier l’emploi de l’adjectif « incorrigible » au lieu de  « incorrigeable », sinon en  s’appuyant sur le fait qu’il s’agit de la racine d’un verbe  du premier groupe, en l’occurrence, corriger. Auquel cas, je devrais, pour en avoir la conscience nette, considérer que « incorrigible » s’emploie lorsqu’il s’agit d’un inanimé, et que « incorrigeable » s’emploie lorsqu’il s’agit d’un animé, ou plus exactement d’un être humain. Mais que dire d’un caractère qui se refuse à subir une correction lui évitant des incartades : incorrigible ou incorrigeable ?

 

Laissons de côté cet exercice grammatical, sachant qu’en tant qu’usager assidu du français, je me permets de revendiquer le droit de jongler avec cette belle dame qui n’est autre que la langue française, dans tous ses états, d’autant qu’au Congo Kinshasa s’est tenu dernièrement une conférence des Chefs d’Etats et de gouvernements partageant l’utilisation de la langue française.

 

Quand on sait que le président de l’Etat français, F.Hollande, s’est rudement dépensé pour inciter et convaincre les représentants des Etats africains à se solidariser en joignant l’acte à la parole, pour soutenir et se solidariser avec les frères du Mali, face aux événements douloureux et pénibles qui  secouent actuellement ce pauvre pays de la région saharosahélienne, on ne peut que comprendre que la philosophie dela Francophonieest loin d’être une simple question de partage de la langue française dans ses différents registres.

 

Mais comme il est difficile de comprendre l’équation qui chatouille l’orgueil et l’amour propre des amis africains de l’hexagone qui se voient, du jour au lendemain, accéder au rang  de défenseurs inconditionnels et dévoués du français et dela France !

 

Car en effet, ce qui caractérise la situation dans la majorité des pays africains, ce sont bien la famine, la pauvreté, la précarité, les maladies, l’insécurité et l’instabilité. Ne sont ce pas eux qui ont plutôt le plus besoin d’aide et de secours, en premier, de l’ancienne puissance coloniale qui n’avait pas hésité un instant, et qui n’hésite pas non plus aujourd’hui, à convoiter ouvertement  leurs richesses souterraines fabuleuses?

 

Par contre, il ne serait pas impossible de comprendre les enjeux des uns et des autres pour lesquels sont mobilisés des groupes de brigands, de contrebandiers, et d’éléments  lourdement armés qui contrôlent toute la région du Sahel, dela Somalieà l’Ouest du Sahara, et par la même occasion terrorisent les populations en expropriant leurs biens, leurs troupeaux, entre autres.

 

En attendant des jours meilleurs, les observateurs internationaux se demandent avec insistance quelles sont les  raisons objectives qui justifieraient, un tant soit peu, le silence ou l’indifférence, non innocents d’ailleurs, des chancelleries occidentales, face à ce qui se passe au Nord du Mali, au Niger, au sud de l’Algérie.

 

Les mêmes observateurs n’hésitent pas à citer le cas du Tchad qui était pendant des années en proie à des attaques répétées et parfois à des invasions perpétrées par des groupes surarmés venant de l’Est. L’aviation française, ne les a guère ménagés, puisqu’elle a définitivement écrasé et exterminé ces groupes « ennemis » qui menaçaient constamment la sécurité du Tchad et celle des Tchadiens, et de toute évidence,  les intérêts  stratégiques dela France !

 

Incorrigible, ou incorrigeable, ou récidiviste, je ne tairai jamais la vérité, ou ce qui me paraît plausible, compte tenu des informations que je collecte lors de mes laborieuses lectures, et/ou de mes investigations. Je récuserai, avec grand acharnement, toute allégation démagogique, d’où qu’elle provienne, parce que les propagandistes politiques camouflent, dénaturent, falsifient  la vérité, les vérités.

 

Je suis fils du peuple, et je travaille pour tenter de dénoncer puis de corriger les informations incorrigibles et incorrigeables. Mais cela étant affirmé avec une profonde conviction, je suis fier de faire partie des récidivistes incorrigibles et aussi incorrigeables Je le jure !/.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

ENTRE TOTALITARISMES INHUMAINS ET NATIONALISMES DEMAGOGIQUES…?!

16 octobre 2012

 

 

ENTRE TOTALITARISMES INHUMAINS ET NATIONALISMES DEMAGOGIQUES… ?!

 

    En Europe, on regarde d’ordinaire cette histoire au travers du prisme algérien. Mais il ne faut pas oublier le lien historique entre le mouvement nationaliste algérien et l’Egypte. Et combien,  de plus, l’Algérie et l’Egypte sont, entre le Maghreb et le Machrek, les deux poumons démographiques du monde arabe.

 

Au-delà des spécificités nationales, il y a bien une histoire commune, celle du nationalisme arabe laïciste inspiré des nationalismes et républicanismes européens, dont le parti Baas créé en Syrie en fut le noyau originel, qui plus est panarabe.

 

Est-ce que l’événement révolutionnaire du « 89 arabe »  ne serait pas tout  simplement la sanction de l’épuisement de ce nationalisme arabe qui a si profondément trahi ses promesses ? Peu ou prou, Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, Kadhafi en Libye, Saleh au Yémen,  en sont issus, tout comme El-Assad  en Syrie et le défunt Saddam Hussein en Irak, lequel, hélas, n’a pas été renversé par son peuple, mais par une intervention étrangère.

 

Or le visage que révèle, dans sa déconfiture, ce courant politique, c’est celui d’une immense imposture, faite  d‘enrichissements stupéfiants, de privatisations oligarchiques, de pratiques mafieuses, de terreurs  policières.

Comment expliquer alors que ce nationalisme arabe qui fut porteur de tant d’idéaux de modernité, d’égalité, de laïcité, etc.…, finisse si lamentablement ?

 

Pour être juste, tout ce qui a été dit ou écrit pendant et au lendemain du dit « printemps arabe » comme éloges et louanges gagnerait incontestablement à être lu,  relu, interrogé, étudié, analysé, puis recentré et recadré dans sa juste valeur historique, culturelle, politique, civilisationnelle !.

 

Est-ce dire qu’encore une fois, le monde arabo-musulman- du moins s’il a jamais existé ou plutôt s’il en reste encore- tombe fatalement dans les gouffres du mensonge, de la duperie, du sacrilège les plus odieux ?

 

Toutefois, dans tous les cas de figure, le dit « printemps arabe » aura permis de dénoncer  ou de dévoiler les manigances diaboliques auxquelles étaient habitués les soi-disant Chefs suprêmes dela Oummaarabo-musulmane du Golfe à l’Océan.

 

Aussi se déguisaient-ils monstrueusement en uniques moudjahidines profondément et inconditionnellement dévoués à la GrandeCausede l’Oumma islamique, en l’occurrence, la libération dela TerreSaintedela Palestineet dela Mosquée Elqodsqui sont occupées et bafouées par le sionisme international et Israel, depuis plus de soixante ans.

 

Ces supposés grands Chefs d’Etats de l’Oumma incarnaient donc, « en plus des pouvoirs dont ils furent investis parla HauteDivinité », confectionnaient les pouvoirs terrestres selon leurs goûts et leurs caprices.

 

Pour ce faire en toute plaisance, ils se faisaient entourer d’une caste de personnes formées, fidélisées, et souvent mises à rudes épreuves.

 

De surcroît, leurs totalitarismes étaient soigneusement et copieusement garnis de bribes de discours conçus, élaborés par d’éminents orateurs rompus à une prodigieuse rhétorique, au service de nationalismes hautement  vertueux.

 

Et comme si un tel arsenal démagogique ne suffisait pas, pour assouvir leur soif,  la mode prisée actuellement par les Chefs d’Etats arabes veut qu’ils donnent la vive et nette impression de s’intéresser, de très près, à tous les aspects de la vie cultuelle et spirituelle de leurs peuples. Lutte contre le terrorisme international, exige. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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NECESSITE IMPERIEUSE DE DEMANTELER LE MARCHE DES SAVOIRS !

13 octobre 2012

              NECESSITE IMPERIEUSE DE DEMANTELER LE MARCHE DES SAVOIRS !

 

    Cela va sans dire, il va falloir revenir sur les saccages de la politique actuelle. J’accuse  des équipes gouvernementales précédentes d’avoir démoli sciemment et méthodiquement le système éducatif national pour orienter des publics scolaires vers des systèmes semi privés ou privés. Le prétexte trompeur en est injustement la baisse  du niveau dans l’enseignement public.

 

Cela n’est qu’un aspect du problème qui est posé à la société. Je pense au secteur  capitaliste de la formation initiale et continue dans certaines grandes villes du Maroc. Le but visé par les libéraux est de constituer un marché de l’éducation.

 

Au niveau mondial, il y a des milliards de dollars annuels qui circulent dans le secteur de la formation initiale. Les organisations du libéralisme mondial du style de l’OCDE  poussent sans relâche à la marchandisation des savoirs. Pour cela, plusieurs conditions de base ont été réunies dans de nombreux pays.

 

Par exemple, citons la suppression préméditée de la carte scolaire. Elle a été une sorte de déverrouillage permettant la constitution d’une masse de clients consommateurs de prestations scolaires. L’autonomie générale des  établissements scolaires est en marche. Elle est voulue pour organiser une concurrence complète des fournisseurs de savoirs.

 

Il est à noter dans ce sens, l’application de cet exemple à l’université. A la fin du processus, il y aura des  marchands de formations en concurrence les uns avec les autres, vendant chacun leurs mixtures de diplômes plus ou moins réputés et une clientèle dégoûtée par ce qui restera de service public.

 

Au Maroc, une telle invasion de la marchandisation des savoirs a commencé à se développer petit à petit, mais sûrement. Ce projet accumule des dangers pour notre pays. Aucun jeune ne pourra plus y étudier autrement qu’à la carte et selon le pouvoir de son compte en banque ou de celui de sa famille.

C’est tout le modèle social et politique de l’idéal marocain véhiculé par l’enseignement public national, qui est sapé à la base.

 

Le programme de la révolution citoyenne,  avant toute chose se doit de renverser de fond en comble cette logique. Je veux dire : annuler séance tenante toutes les mesures prises visant à organiser la marchandisation de l’Education.

 

Mais aussi, que soient abolies toutes les mesures de mise en concurrence des établissements scolaires.

Cette politique de gestion va forcément mécontenter ceux qui en profitent aujourd’hui. Elle percute de puissants intérêts financiers et de grosses rentes de situation.

 

La lutte s’annonce  extrêmement sévère. Inutile par conséquent de rêver que de tels privilèges se laissent abolir sans combat. La méthode politique de la révolution citoyenne s’applique ici à plein. Le gouvernement ne se laissera pas intimider, comme l’ont fait  ses prédécesseurs.

 

Au contraire, il acceptera la confrontation civile et pacifique ; les bases populaires moyennes  nourriront les débats. Ce sera donc aux citoyens lors des prochaines échéances électorales  de trancher. Nous accepterons le verdict des urnes !

 

En définitive, si déjà en Europe, que le Maroc a tendance à imiter, se développe une forte opposition à ce genre de marchandage pour une marchandisation douteuse et malsaine des savoirs, que devraient faire le gouvernement, et la société marocaine toute entière, pour endiguer un tel flux d’actions d’exploitation des familles, sinon de défendre farouchement l’avenir et le devenir de l’enseignement public national ?!

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

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