L’ECHO DU « 1789 » FRANÇAIS

8 octobre 2012

                      L’ECHO DU « 1789 » FRANÇAIS

 

Le propre de l’événement, comme inattendu et improbable, c’est qu’il va faire lui-même son actualité, en inventant ses possibles, et que, par conséquent, toute tentative pour, un temps réel, le ramener au passé, à des schémas d’explications anciens, est débordée par son cours tumultueux.

Mais n’y aurait-il pas tout de même, une autre résonance, après celle de 1989 européen ? Un autre 89, à l’origine des idéaux démocratiques : 1789 français, et les révolutions démocratiques qu’il inspire ensuite.

Nul doute que ces révolutions ont laissé leur impact ineffaçable dans toutes  les histoires et les cultures des peuples de la terre, ne serait-ce que le fait qu’elles font désormais partie intégrante des patrimoines de l’Humanité.

Les pays qui vivaient encore sous le poids écrasant des Etats colonisateurs, en ont fait une culture de référence incomparable, d’autant quela Francereflétait à la fois, l’oppresseur et l’opprimé, avant la révolution de 1789.

Les peuples opprimés avaient du mal à comprendre l’attitude des colons de l’empire français du fait  qu’ils n’avaient pas tiré des enseignements,  pourtant clairs et explicites, à travers les événements qui devaient bousculer le monde entier, au lendemain de la révolution de  1789.

Plus encore, ce fut la même puissance coloniale, qui avait travaillé à la proclamation du Manifeste des Droits de l’Homme en 1793, et qui s’emparait des terres, des océans et des mers des pauvres peuples démunis et impuissants, pour  en faire des territoires nationaux.

Tous ces événements se déroulaient avec les règles de l’art, au nom de la démocratie, de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, et de la solidarité entre les hommes de la terre. Le prétexte fut convaincant, cinglant, infaillible : la domination des peuples analphabètes, illettrés, malades, impuissants, devenait, par un tour magique, un acte de bienfaisance, du moment  que les puissances coloniales étaient censées voler au secours des peuples démunis, abandonnés, ou punis et condamnés, par Dieu et par la nature.

Mais les mêmes expropriations des Droits de l’Homme à des fins de manigances, de manipulations, d’instrumentalisations, toujours au nom des principes et des valeurs universels promulgués au lendemain des révolutions occidentales, dans le but de spolier, usurper les droits inaliénables et naturels des peuples faibles.

Par conséquent, l’on ne peut que s’étonner avec une stupéfaction indescriptible lorsqu’on constate que les révolutions démocratiques arabes sont loin , très loin ,  de jouir d’une simple reconnaissance par les Etats de l’Occident.

Ne sont-elles pas de véritables révolutions contre des injustices, contre les inégalités des biens et des chances ? Ne sont-elles pas de véritables révolutions contre la paupérisation systématique imposée aux populations par les dictateurs assoiffés de sang humain ?

Ne sont-elles pas d’authentiques révolutions contre la main mise des puissances étrangères sur le sort, les richesses, les terres des pays soi-disant indépendants, avec  la complicité, le dévouement, et la servilité des dictateurs ?

Et puis, ne sont-elles  pas de véritables révolutions pour la reconquête du pouvoir, par la volonté, la sueur, les larmes, et le sang des peuples ?

Et enfin, les révolutions démocratiques populaires arabes n’ont-elles pas le droit humain naturel de créer l’événement et d’accéder, entre autre, au rang des révolutions européennes de 89, date de l’événement de la chute du mur de Berlin ?/.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA DEMOCRATIE COMME IDEE NEUVE

5 octobre 2012

LA DEMOCRATIE COMME IDEE NEUVE

Le principal enseignement du « 89 arabe » n’est-il pas la renaissance de la question démocratique ? C’était la raison de la comparaison avec les premières révolutions démocratiques qui imbriquaient la demande de libertés démocratiques et l’exigence de droits sociaux. Le droit d’avoir des droits introduit les conquêtes sociales, la vitalité démocratique conditionne la question sociale.

Après tout, sous la colonne de Juillet de la place de la Bastille qui, à Paris, commémore les Trois Glorieuses
de 1830, gisent les dépouilles d’ouvriers du Faubourg Saint-Antoine qui se sont battus pour la liberté de la…presse !

Jusqu’alors, la question démocratique était reléguée par la plupart des acteurs au profit supposé-mais en réalité tout autant à son détriment-de la question sociale. Tous les pouvoirs autoritaires du monde arabe ont pris ou prennent encore prétexte de ce qu’ils redistribuent au peuple, malgré l’immensité de leurs prévarications, pour relativiser l’exigence de liberté.

Mais leurs soutiens occidentaux ont fait de même, l’exemple le plus explicite ayant été donné par Jacques Chirac expliquant, dans la Tunisie de Ben Ali, que le premier des droits de l’homme, c’est de pouvoir manger. Et aussi d’aller à l’école, d’avoir des hôpitaux, la santé, l’éducation, etc.

Il y avait jusqu’à l’événement démocratique aussi bien par la realpolitik conservatrice des puissances occidentales que par une certaine pensée de gauche issue du tiers-mondisme. Et ceux qui opprimaient leurs peuples comme ceux qui s’arrangeaient de cette domination, par intérêt ou par conviction, ont communié dans cette relégation, voire négation, de l’enjeu démocratique.

Or voici que les peuples eux-mêmes le font surgir au premier plan, en démontrant qu’il est la condition nécessaire de la question sociale, autour de ce principe fondamental qu’est l’égalité des droits. Le droit égal d’avoir des droits permet potentiellement l’évolution des conditions, la sécurité pour l’avenir, la protection sociale, la solidarité collective en lieu et place des privilèges oligarchiques.

Ce n’est «évidemment pas joué, nous n’en sommes qu’au début du processus ; mais n’est-ce pas ce qui fut spontanément mis en scène sur la place Tahrir au Caire ? Une forme d’égalitarisme dans les manifestations, une grande tenue dans les rassemblements, un scrupuleux respect du pluralisme, ce qui fait que non seulement le mot « liberté », mais celui de « fraternité » furent scandés…Sans compter cette attention à la propreté de la place, cette foule qui tenait à une grande dignité et qui veillait à ce qu’il n’y ait pas d’ordures.
N’est-ce pas là l’événement véritable : le surgissement de la question démocratique comme une idée neuve, levier de la question sociale ?

Dans le monde arabe, l’idée de la démocratie est indéniablement une idée neuve. Pas seulement nouvelle, mais neuve. Parce qu’il y a eu le temps colonial au cours duquel, dans une grande partie du monde arabe, l’idée démocratique a été dévalorisée. Au nom de la démocratie s’était opérée la pénétration étrangère et l’installation de régimes coloniaux.

Et puis, sous ces derniers, la démocratie politique était réservée à quelques uns. Et avant les temps coloniaux, la démocratie n’existait pas non plus.

Plus tard, longtemps abîmée, dévalorisée, confisquée, colportée, instrumentalisée, l’idée démocratique est désormais mise en pratique.

Aujourd’hui, la démocratie reste toujours une idée neuve parce qu’elle va de pair avec le lien authentique, nouveau, entre l’individu et la nation. Ce n’est jamais un concept figé…/.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

LIBERER LES MEDIAS

4 octobre 2012

                                                        LIBERER LES MEDIAS

J’ai posé comme point de départ l’idée que le citoyen doit faire fonctionner son cerveau au service de l’intérêt général. Oui, mais comment ? D’abord en s’éduquant. Certes. Mais l’école ne fait pas tout. Il faut faire soi-même. C’est pourquoi il faut s’informer chaque jour. Le peut-on aujourd’hui ? Il est insupportable de voir comment est traité le devoir d’information : beaucoup de bruit et peu de fond.

Il faut trier.

 

Mais comment peuvent le faire des millions de braves gens qui tirent 90% de leur information du journal télévisé ? Au 20 heures, le téléspectateur subit une rude cure d’angoisse. Les valeurs dominantes du spectacle médiatique, ce sont : le sanglant, la méfiance de l’autre, le dégoût de soi. La forme est au service du fond. Des plans courts ! Pas le temps de raisonner. L’émotion plutôt que le raisonnement.

 

Puis, la pulsion plutôt que l’émotion : la poitrine exhibée et la cogne. Ces produits sont placés en tête de gondole, car ils scotchent l’attention. Tout ça rend impossible la production d’une pensée construite.

Mais comme l’a dit M. le Directeur, le plus important, c’est de préparer le « temps de cerveau disponible pour la pub »…

 

En fait, le système médiatique ne se contente pas de rendre compte de la réalité devant la société. Il propose une sélection de faits reformulés et remâchés, qui modifie l’organisme qui la reçoit. « Mais les journalistes ont une conscience, et une déontologie ! » me lance-t-on. Bien sûr. Mais quoi ! Ce ne sont pas  des êtres sociaux, eux aussi ? La profession a , comme toutes les autres, ses propres conditionnements idéologiques, sociaux et matériels.

 

La pression de la condition sociale s’y exerce durement. A la base s’épuise une immense armée de réserve de jeunes intermittents, de contrats à durée déterminée et de stagiaires. Dans cette situation sociale, qui est en état d’aller voir son chef pour critiquer la façon dont le média traite une information ?

 

Rares sont les journalistes libres de s’émanciper. Il leur faut manger, comme tout le monde ! La normalisation s’incruste dans les têtes. Les plumes ou les caméras sont plus conformes et autocensurées du fait de la peur du lendemain que des coups de téléphone des propriétaires de médias.

 

Enfin il y a les conditions matérielles du travail lui-même. Surtout dans l’audiovisuel. Quand on a cinq sujets à couvrir dans la même journée, comment les traiter correctement ? Que fait alors le journaliste pour minimiser les risques de contresens ? Il suit l’idéologie dominante ! C’est-à-dire ? Les préjugés existants ! C’est la négation même de son métier.

 

Peut-on résister quand on exerce au cœur du système, dans les grands médias ? La preuve : l’affaire de corruption qui est partie de la périphérie du système médiatique et  elle y est restée… un certain temps.

Le danger, c’est quand tout le système tourne ses batteries du même côté, reproduit jusqu’à la nausée, avec les mêmes mots, la même appréciation de la réalité et distribue les rôles avec sa logique puérile !

Que des journaux proches d’un suspect  ne  disent pas de mal de lui, on s’y  attend. En effet, ça semble plausible.

 

Mais s’ils  répètent tous la même chose sur tous les sujets qui fâchent, la manipulation est inodore et on ne la repère pas avant d’avoir été gravement intoxiqué. N’est-ce-pas ?

 

C’est l’existence même d’une pensée libre qui est mise en cause par le biberon médiatique. Et une telle

prévarication, si elle est confirmée, serait fatalement susceptible d’éclabousser l’ensemble du corps journalistique, en question./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

UNE REVOLUTION CITOYENNE EST NECESSAIRE

26 septembre 2012

                          UNE REVOLUTION CITOYENNE EST NECESSAIRE

 

    Oui, en effet notre pays a besoin indubitablement d’une profonde révolution citoyenne. Après les récentes révolutions populaires dites du printemps arabe, le Maroc ne devrait nullement se contenter ni se limiter à répéter comme slogan de fierté et de satisfaction : nous faisons l’exception.

 

Le Maroc change  et bouge à sa manière sereine, lucide, paisible ; c’est ce qui semble se comprendre par la revendication exceptionnelle de l’exception marocaine. Littéralement, cela signifie que notre pays ne fait pas comme les autres pays arabes, il adopte toujours un style différent, propre à ses réalités populaires sociopolitiques, socioéconomiques, socioculturelles.

 

Toutefois, l’expression exceptionnelle faire l’exception pourrait facilement glisser vers un non sens ou prêter à confusion tout simplement, pour une personne étrangère qui interpréterait l’acte de faire l’exception dans un sens et un contexte dévalorisants du terme : «  tous les peuples arabes ont fait leurs révolutions du printemps, excepté celui du Maroc ! »

 

La réplique ne se ferait guère attendre : au Maroc, nous n’avons aucunement besoin d’envier quoi que ce soit, et à qui que ce soit, nous avons fait notre révolution à la hauteur des attentes et des aspirations populaires, comprenons une révolution exceptionnelle tant sur le plan de la forme que sur celui des stratégies et des objectifs.

 

C’est dire qu’au Maroc, on n’aurait point besoin de revendiquer, de dénoncer, de «  s’éclater »…Le gouvernement sait comment analyser, interpréter, décortiquer les doléances, les prévarications de certains agents de l’autorité et y remédier sagement,  lucidement, adroitement, intgelligemment, bref, professionnellement, pertinemment, efficacement.

 

On pourrait ainsi continuer à creuser dans cette direction de réflexion, sans arrêt et à couper le souffle. Néanmoins, ce genre d’approches adoptées par des responsables et des médias, ont tendance à s’aventurer à tourner en dérision lamentable des citoyens vrais, authentiques, engagés, militants, conscients, intellectuels, politiques, instruits, cultivés, régulièrement bien informés…

 

Car, rien ne saurait pardonner à un peuple son manquement aux devoirs d’évolution et de changement objectivés, souhaités dans le sens lucidement précisé par  les catégories sus citées ; comme rien ne nous permet « d’ambiguiser  exceptionnellement des exceptions ». Car, encore une fois, notre pays a fortement besoin  d’un type négocié de révolutions, aux objectifs finaux bien limités : une profonde révolution citoyenne, dans tous les domaines !

 

Cependant, encore faudrait-il se mettre d’accord, cette fois aussi, sur ce qu’on entend par une révolution citoyenne.

A partir du profil d’un citoyen, c’est -à-dire une personne cultivée au sens large du terme (nous n’avons plus besoin d’énumérer les qualificatifs sus mentionnés du citoyen)  et qui se sent directement concernée par tout ce qui occupe ou préoccupe d’autres citoyens et citoyennes où qu’ils se trouvent.

 

A ce sujet , la formule célèbre de J.J.Rousseau me semble remplir, dans une large mesure, la mission définitoire du concept de citoyen : « Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».

 

En définitive, le projet de révolution dont notre pays aurait grandement besoin, et qu’il n’a même pas  songé planifier ; c‘est, à notre sens, un projet de révolution citoyenne. Il s’agirait d’agir individuellement et collectivement pour faire bouger les choses, faire changer les choses, les faire corriger, les faire rectifier, les transformer, mais en connaissance de choses telles que la manière de s’éduquer, de travailler, de vivre, d’étudier, de commercer, de gérer son temps, de reconnaître et de considérer les différences concitoyennes, tout, tout, tout…, en somme, tous les aspects vitaux qui garantissent une sociabilité digne de l’être humain, où qu’il se trouve.

 

C’est là, très brièvement, une idée de la révolution citoyenne qui devrait faire l’exception, un jour: changer le mode de vie sociale de l’individu et de la collectivité, mais toujours en connaissance de choses et en connaissance de causes. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

 

UNE REVOLUTION CITOYENNE EST NECESSAIRE

25 septembre 2012

                          UNE REVOLUTION CITOYENNE EST NECESSAIRE

 

    Oui, en effet notre pays a besoin indubitablement d’une profonde révolution citoyenne. Après les récentes révolutions populaires dites du printemps arabe, le Maroc ne devrait nullement se contenter ni se limiter à répéter comme slogan de fierté et de satisfaction : nous faisons exception.

 

Le Maroc change  et bouge à sa manière sereine, lucide, paisible ; c’est ce qui semble se comprendre par la revendication exceptionnelle de l’exception marocaine. Littéralement, cela signifie que notre pays ne fait pas comme les autres pays arabes, il adopte toujours un style différent, propre à ses réalités populaires sociopolitiques, socioéconomiques.

 

Toutefois, l’expression exceptionnelle de l’exception pourrait facilement glisser vers un non sens ou prêter à confusion tout simplement, pour une personne étrangère qui interpréterait l’expression de l’exception dans le sens dévalorisant du terme : «  tous les peuples arabes ont fait leurs révolutions du printemps, excepté celui du Maroc ! »

 

La réplique ne se ferait guère attendre. Au Maroc, nous n’avons aucunement besoin d’envier quoi que ce soit, et à qui que ce soit : nous avons fait notre révolution à la hauteur des attentes et des aspirations populaires, comprenons une révolution exceptionnelle tant sur le plan de la forme que sur celui des contenus.

 

C’est dire qu’au Maroc, on n’aurait point besoin de revendiquer, de dénoncer, de «  s’éclater »…Le gouvernement sait comment analyser, interpréter, décortiquer les doléances, les prévarications de certains agents d’autorités et y remédier sagement,  lucidement, adroitement, intgelligemment, bref, professionnellement, pertinemment, efficacement.

 

On pourrait ainsi continuer à creuser dan cette direction, sans arrêt et à couper le souffle .Néanmoins, ce genre d’approches adoptées par des responsables et des médias, ont tendance à s’aventurer à tourner en dérision lamentable des citoyens, des vrais, des authentiques, des engagés, des militants, des conscients, des intellectuels,  des politiques, des instruits, des cultivés, régulièrement bien informés…

 

Car, rien ne saurait pardonner à un peuple son manquement aux devoirs révolutionnaires, aux sens connus par  les catégories sus citées, et rien ne nous permet d’ambiguiser  exceptionnellement des exceptions. Car, encore une fois, notre pays a fortement besoin  d’un type précis de révolutions, aux objectifs finaux bien limités : une profonde révolution citoyenne, dans tous les domaines !

 

Encore faudrait-il se mettre d’accord, cette fois aussi, sur ce qu’on entend par une révolution citoyenne.

A partir du profil d’un citoyen, c’est -à-dire une personne cultivée au sens large du terme (nous n’avons plu besoin d’énumérer les qualificatifs sus mentionnés du citoyen)  et qui se sent concernée par tout ce qui occupe ou préoccupe d’autres citoyens où qu’ils se trouvent.

 

A ce sujet , la formule célèbre de J.J.Rousseau me semble remplir, dans une large mesure, la mission définitoire du concept de citoyen : « Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».

 

En définitive, le projet de révolution dont notre pays aurait grand besoin, et qu’il n’a même pas encore songé à planifier, (c‘est, à notre sens, le projet de révolution citoyenne. Il s’agirait d’agir individuellement et collectivement pour faire bouger les choses, faire changer les choses, les faire corriger, les faire rectifier, les transformer, mais en connaissance de choses (la manière de travailler, de vivre, d’étudier, de commercer, de gérer son temps, de vivre avec ses concitoyens, tout, tout, tout…), tous les aspects vitaux qui garantissent une sociabilité digne de l’être humain.

 

C’est là le projet de révolution citoyenne qui devrait faire l’exception : changer la vie sociale de l’individu et de la collectivité, mais toujours en connaissance de choses et en connaissance de causes./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

 

A QUOI LES REVOLUTIONS ARABES DOIVENT-ELLES S’ATTENDRE ?

20 septembre 2012

          A QUOI LES REVOLUTIONS ARABES DOIVENT-ELLES S’ATTENDRE ?

 

     Ce serait de la piètre naïveté que de croire un instant, à la bienveillante affection des grandes puissances occidentales à l’égard des dernières révolutions populaires du monde arabe. Mieux encore, certains pays parmi ceux qui ont scandé des chansons printanières, parce qu’ayant une mémoire incorrigible,  se sont même payé le luxe, à bon marché, d’apparaître étonnamment crédules aux yeux d’une opinion publique toujours en quête de cette ère de victoire qui tardait tristement à  pointer aux horizons d’un Machrek durement éprouvé, par des guerres dévastatrices entretenues par l’Etat hébreu contre ce qui reste encore des mouvements de résistance palestinienne.

 

Ceux-là n’ont guère rougi à l’idée que les démocraties maîtresses de la planète ne manqueraient pas de les féliciter pour leur exploit mémorable, tel un groupe d’élèves rompus à la note zéro, et qui soudain n’hésitent guère à exprimer leur joie devant leur professeur, après avoir obtenu un encouragement pour avoir dénoncé des énergumènes qui se moquaient de leur maitresse de L.E !

 

Il suffit de prendre l’exemple du gouvernement Sarkozy pour s’apercevoir qu’à aucun moment  on n’a daigné encourager le peuple tunisien de l’autre côté de la méditerranée : ce fut, au contraire, l’indifférence totale ; même pas un coup de téléphone pour s’informer de l’évolution des événements qui secouaientla Tunisie.

 

Le grand ami de France, a pris une distance surprenante vis –à- vis des nouveaux dirigeants dela Tunisie.Ondirait qu’il craignait d’être mal compris par ses amis occidentaux qui ne verraient pas d’un bon œilla Francede Sarkozy se mouiller quelque part.

 

Par conséquent, à l’indifférence injustifiée et injustifiable, il fallait ajouter l’extrême prudence de toutes les chancelleries occidentales qui, pour dire vrai, n’hésitaient plus à se défier ni à se méfier des       amis d’hier ; surtout après le départ ou la chute des dictateurs avérés.

 

Mais il faut aussi citer l’exemple dela Libyede Kadhafi. Tous les observateurs avaient compris le manège et le stratagème qui avaient présidé à la chute du grand acolyte de  Sarkozy L’objectif ultime de l’intervention manu militari au moyen d’avions mirage et rafales, c’était bien pour faire disparaitre et le plus tôt possible, le colonel dictateur, détenteur de grands secrets d’Etat.

 

En fin de compte, on aura compris que les puissances occidentales, loin de souhaiter la bienvenue aux révolutions arabes et aux nouveaux dirigeants, font tout pour marquer leur  suspicion et leur méfiance, d’autant que le drapeau noir flottait sur toutes les grandes artères des capitales arabes au lendemain des révolutions et de la chute des dictateurs.

 

Aujourd’hui que les anciens dictateurs ont disparu de la scène, du moins physiquement, et que les Etats concernés s’ingénient tel le mythe de Sisyphe à reconstruire leur infrastructure tragiquement détruite suite aux affres de la guerre qui a mis ces pays à terre, pour de nombreuses années, force est de constater que l’aide aux efforts de reconstruction semble se faire rare, et de surcroît les Etats ayant subi l’onde de choc sont désormais au bord du gouffre.

 

Le fait que des mouvements islamiques salafistes aient pris part aux combats féroces aux côtés des peuples, contre les régimes dictatoriaux en Tunisie, en Libye, en Egypte, au Yémen, et actuellement en Syrie,  pour ne citer que ces pays, a semé un doute profond chez les puissances occidentales, qui étaient ne l’oublions pas, les protecteurs inconditionnels des dictateurs partis ou déchus, et qui continuent jusqu’à présent à entretenir des contacts discrets de coordination stratégique avec des clans hostiles à toute «  tentation diabolique  d’islamisation » de la société.

 

Ainsi va le monde arabo musulman d’autant que la tendance chez les peuples de la région et de la sous région semble basculer sciemment et irréversiblement vers l’option, sinon de l’instauration de régimes islamiques radicaux, du moins de celle d’un islam politique « modéré ».

 

En ce sens, il faudrait s’attendre inéluctablement à une évolution rapide sur le plan des choix sociopolitiques de l’ensemble de l’Afrique du nord qui promet des risques certains de bouleversements

profondément fulgurants, à tous les niveaux.

 

Face à de telles perspectives, les nouveaux régimes dits du printemps arabe savent indubitablement qu’ils devraient s’attendre, à court ou à moyen terme, à des lendemains particulièrement difficiles, auxquels cas ils seraient appelés à ne compter que sur eux-mêmes, sachant que des forces occultes, de toutes parts, attendent la première occasion propice pour renverser la vapeur et renouer avec l’Occident , ainsi qu’avec des régimes arabo musulmans jusque-là comptés parmi les «  modérés ».

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

LE PROCESSUS DE SCOLARISATION : POUR QUEL PROJET EDUCATIF ?

14 septembre 2012

                  LE PROCESSUS DE SCOLARISATION : POUR QUEL PROJET EDUCATIF ?

 

  Une société, comme le sait tout un chacun, a le droit inaliénable de s’interroger légitimement sur la qualité et le type d’enseignement dispensé pour la formation d’un  nombre considérable de jeunes scolarisables et scolarisés.

 

Mais, cette société a aussi le devoir impératif, implicatif, de proposer aux jeunes générations des modèles éducatifs en harmonie totale et absolue avec l’évolution, la progression, et le développement du processus de formation.

 

Car il s’agit bel et bien de formation, contrairement  aux représentations réductionnistes que se font les uns et les autres du processus dans son intégralité.

 

En effet, on a souvent la fâcheuse et regrettable tendance à limiter la notion d’enseignement/apprentissage à des contenus, au sens cognitif du terme. Et l’on oublie que l’école est porteuse d’un projet éducatif consistant et cohérent, lui-même en harmonie totale et absolue avec la philosophie des sciences de l’Education.

 

Par conséquent, on  ne saurait se dérober devant l’émergence inquiétante, à juste titre, d’un nombre effrayant de problèmes, de malentendus, d’ambiguités au beau milieu de l’itinéraire que parcourt l’élève régulièrement dans les deux sens entre l’école et son domicile.

 

Et c’est à ce niveau du processus de socialisation exigible et exigée que le dialogue entre de différents acteurs fait malheureusement défaut, pour ne pas dire qu’il y représente, sans conteste, le parent pauvre.

 

Il serait aisé et simpliste de répartir les rôles en termes de points de vue strictement personnels, et d’une manière exclusive entre A, B, C. Ce ne serait guère suffisamment clair ni juste, et ce,  pour une raison simple : sus, ce n’est pas le cas chez l’autre partenaire, je veux dire la société.

 

Certes, on pourrait invoquer le rôle joué par les associations, mais il demeure partiellement complémentaire de celui des familles et de l’école, qui souhaiteraient s’attendre à de véritables rôles d’accompagnateurs.

 

En fin de compte, qui s’occupe du domaine de l’Education au sens de valeurs, de bonnes manières, de faits culturels et civilisationnels, sous prétexte de pérenniser les us et coutumes et les traditions, et s’y cloîtrer, au risque de tourner le dos à toute sorte de modernité ?

 

A mon avis, il y a tellement de confusions, que la réponse à la question posée ne pourrait être que confuse et enchevêtrée. La société a pris avec le temps des habitudes sournoises, raccommodatrices, parce que obéissantes à la loi des facilités, de l’approximation, du moindre effort.

 

La réponse à la question-qui occupe et qui se préoccupe du domaine de l’Education, tout au long du cursus de formation ?- serait personne et tous, dans le sens de véritable projet éducatif, formateur et émancipateur du citoyen.

Ainsi, la société se dérobe, l’Etat pratique le procédé de l’implication en évitant scrupuleusement de s’impliquer lui-même, directement.

 

Restant au front, fidèle au poste, l’institution grandissime de l’école, s’occupe de  tous les aspects sociaux, en vue de former les citoyens de demain avec des moyens du bord élémentaires, et rudimentaires.

Elle n’enseigne pas seulement, elle ne dispense pas exclusivement du Savoir et dela Connaissance. L’école se doit d’être, en plus, omniprésente, elle se doit, forcément, d’occuper les lieux désertés par d’autres partenaires qui préfèrent ainsi lui faire fausse route et lui endosser toute la responsabilité morale, essentiellement dans les cas d’échecs cuisants et avérés.

 

En attendant des jours meilleurs, c’est-à-dire que les règles, les tâches, les finalités, soient rigoureusement clarifiées et démocratiquement définies pour la conception, l’élaboration, la négociation d’un véritable projet cadre perfectible qui impliquerait, en plus des Institutions Etatiques, la société toute entière, grâce, entre autres, à des systèmes synergiques de passerelles constantes et évolutives.

 

L’école à elle seule, soyons clairs, ne saurait ni ne pourrait prétendre s’acquitter, à elle seule, de tâches éducatives aussi imbriquées les unes avec les autres, sans se référer, sans ambages, à l’esprit et à la lettre d’un projet éducatif à la hauteur des attentes, des souhaits, des espoirs de la nation qui exigent des réponses audacieuses et convaincantes aux questions urgentes, insistantes, et incontournables du genre : en fonction de quel projet éducatif une société souhaite-t-elle que soient formées les générations d’aujourd’hui et de demain ?

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

 

 

 

 

 

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

TENUE A TEHRAN DU SOMMET DES PAYS NON ALIGNES !

2 septembre 2012

       TENUE A TEHRAN DU SOMMET DES PAYS NON ALIGNES !

 

       Il fut un temps où les pays non alignés, entendons par-là les pays qui se déclaraient ouvertement indépendants, au sens où ils pouvaient se targuer au vu et au su des autres pays de la planète, qui par la  force des choses, pour ne pas dire qu’ils avaient fait un choix libre pour s’aligner à l’un des deux pôles qui entretenaient obstinément les braises d’une longue guerre froide.

 

Oui, il fut un temps où de telles attitudes et de telles prises de positions avaient réellement et ostensiblement le poids en or, celui de faire des choix librement  consentis. Quoi qu’on pût dire, cette troisième puissance bien qu’elle fût avant tout d’ordre moral, représentait un fait incontestablement significatif du moment qu’elle offrait aux  pays dits impuissants dans le sens militaro économique, une opportunité inestimable de servir de troisième voie capable d’agir et d’interagir, au profit des pays faibles ou carrément impuissants.

 

L’époque de la guerre froide, n’avait pas exclusivement des aspects négatifs. Il serait cependant illogique de verser dans le piège d’une tendance inéluctable de faire des choix préférentiels entre les deux camps qui s’échinaient à instrumentaliser et à manipuler une opinion publique internationale déjà saignée à blanc après les  deux  guerres mondiales de14/18 et de 39/45

 

Venons- en maintenant à la présentation brève des deux camps, aussi objectivement que possible :

-         Le camp occidental présidé par le super gendarme international, en l’occurrence les Etats-Unis d’Amérique. Vocation capitaliste, développement de marchés à outrance

-         Il regroupe les pays cosignataires du pacte de l’OTAN, laquelle organisation militaire est appelée à défendre les Etats concernés contre toute menace provenant de l’intérieur ou de l’extérieur Cette dernière s’attelle fermement et efficacement à défendre les intérêts stratégiques qui garantissent les différentes sécurités ((alimentaire, sanitaire, cultuelle, culturelle, économique

-         militaire, politique…).

-         Il possède, plus que des armes balistiques de persuasion orientées vers le camp adverse : la bombe atomique.

-         Souvent, il prétend défendre des causes justes, essentiellement celles des droits de l’homme.

 

-         Le camp socialiste communiste, antérieurement présidé par l’URSS jusqu’à la chute du mur de Berlin en      1989 et l’effritement des républiques socialistes soviétiques.

-         Système de prolétariat ouvrier. Vocation : luttes des classes anticapitalistes.

-         Fortement surarmées, les républiques socialistes soviétiques entretiennent une guerre froide en s’alliant à de nombreuses capitales dont celles qui annoncent ouvertement les principes de libération des peuples, voyant dans le monde capitaliste occidental le principal ennemi juré des causes populaires en Afrique, en Asie du Sud Est, et en nouant des relations de soutien mutuel avec de nombreux Etats d’Amérique Latine.

 

-         Le camp dit des non alignés qui avait connu ses beaux jours avec Tito, Jamal Abdennacer entre autres penseurs et Chefs d’Etats qui brandissaient les slogans des luttes armées pour recouvrer leur indépendance et leur libération. Soulignons à ce propos la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, la guerre pour la libération dela Palestine, la guerre d’Algérie à titre strictement indicatif.

 

-         Mais si au niveau des déclarations,  les pays non alignés avaient toujours prôné et déclaré leur non alignement à l’un des deux camps ennemis, souvent ils ne cachaient pas ou peu leur sympathie à l’égard de l’URSS qui les pourvoyait en armes et en soutien logistique de tous genres. D’où les commentaires foisonnants de nombreux observateurs qui n’hésitaient plus à considérer certains pays non alignés comme des agents à double faces.

 

-         Aujourd’hui qu’est ce qu’il en reste après l’écroulement du camp soviétique sinon des Etats affaiblis oscillant entre un alignement juteux et un non alignement douteux..Beaucoup de choses ont changé.. Désormais,  tout est contrôlé par un seul et unique pôle : celui qui est supervisé par la gigantesque puissance de l’oncle Sam et rien d’autre.

 

-         Les sommets des pays non alignés peuvent se tenir et se retenir, mais avec quels enjeux, avec quelles stratégies, avec quels objectifs et avec quels résultats ? Les dés sont jetés : on est avec ou contre, on n’a plus le choix au choix. /.

      DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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MAROC : LA CHAINE 2M, ENTRE LES REALITES ET LES PRETENTIONS !

17 août 2012

 MAROC : LA CHAINE 2M, ENTRE LES REALITES  ET LES PRETENTIONS !

 

C’est essentiellement parce que l’on s’intéresse à tous ceux qui s’ingénient à marquer leurs différences par rapport à d’autres dans tous les domaines de la vie dite moderne et/ou modernisatrice, non pas que l’on soit un vulgaire copieur d’habitudes étrangères, ou que l’on prétende donner des leçons saugrenues et déplacées sur des discours importés et importateurs, mais bien plus grave et plus profond qu’on le croit.

 

Toutefois et au risque de se distinguer en se faisant remarquer, des exemples criants ne manquent guère dans le système  audiovisuel marocain -et non pas national car c’est bien de cela qu’il s’agit- quand des voix honnêtes et citoyennes  s’élèvent pour dénoncer l’incrustation  de cet intrus qui s’appelle 2M.

 

D’abord pourquoi cette appellation 2M, et quelles connotations possibles  se faufilent-elles subrepticement ?

Serait-ce parce qu’il s’agit de 2 Maroc(s) tout à fait différents l’un de l’autre : le traditionnel et le moderne ?

 

Et puis pourquoi cette chaine se veut-elle à la fois marocaine et internationale ? Dans le cas de figure où il s’agirait de locomotive culturelle, développementale de tous les pays  longeant les côtes du bassin méditerranéen, comment le citoyen marocain et ou méditerranéen et ou international va-t-il appréhender de telles dimensions spatio-culturelles ?

 

Par ailleurs, on est intrigué, et même piqué au vif lorsque l’autre appellation oh combien porteuse de germes d’espoirs et d’espérances, de promesses made in Morroco surgit comme un rêve stupide et irréaliste : Chaîne TV. du Grand Maghreb Arabe.

 

On  pourrait « s’amuser » ainsi rien qu’au niveau de l’appellation de cette chaîne extra-intra muros qui envahit sans le moindre permis d’entrer pudiquement, dans les foyers marocains, maghrébins , arabes, internationaux.

 

Passons, après ces interrogations légitimes, à propos de cette chaîne  qui s’est donné, semble-t-il, comme ultime projet de défigurer, de dénaturer, de délocaliser, des informations, des émissions, des programmes francophones, drainant des surplus de cultures, des idées d’un autre ordre de colonialisme suggéré sinon imposé, cette fois, par pays interposés, passons, maintenant  au fond, aux bas fonds pour dire plus exactement, aux techniques et procédés d’animation qui paraissent comparables à des actes de « masturbations psychologiques » du faire comme si, de faire comme certains, mais pas n’importe quels certains !

 

Loin de nous toute intention d’exhaustivité, signalons, avec grande émotion la partialité nauséabonde des informations dans les différents bulletins  ou éditions, et c’est là un des points saillants d’une forme d’ingérence intolérable et inacceptable dans les affaires intérieures d’Etats souverains.

 

Tout est programmé de sorte que les différences objectives qu’on tente de mettre en relief, se résument dans un sens d’opportunisme politique qui se permet au nom de la déformation des informations de : tendance malsaine et de diffusion loin des règles de l’étique et de la déontologie de la profession.

 

En ce sens, et en tant que citoyen maghrébin, habitué  assidu mais critique des émissions quotidiennes de la chaîne 2M, conscient de mes  responsabilités citoyennes, au présent et au futur, je demeure lucidement et profondément convaincu que le projet socioculturel et sociopolitique incarné par la chaîne 2M ne représente en rien les vérités, ni les réalités, ni les préoccupations populaire et légitimes d’une grande majorité silencieuse du peuple marocain, qui ne fait que subir les avatars injustes et irrationnels d’une chaîne étrange et étrangère dont les émissions et les programmes  gagneraient ,  sans le moindre doute, à être révisés à la fois sur la forme et le contenu.

 

En définitive, c’est toute la philosophie du projet à moyen terme et à long terme que la chaine 2M, qui faudrait-il le rappeler,  devrait se limiter à accompagner et non à diriger, ni à orienter, ni à influencer les  choix, les aspirations et les attentes naturelles et réelles de la nation marocaine, /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

 

 

MAROC : L’EXPERIENCE DE L’ALTERNANCE EST L’AFFAIRE DE TOUS !

6 août 2012

MAROC : L’EXPERIENCE DE L’ALTERNANCE EST L’AFFAIRE DE TOUS !

 

     Si l’on se réfère à certaines prises de positions, ainsi qu’à de nombreuses déclarations de personnalités politiques marocaines ou étrangères, il ne serait pas difficile de constater des attitudes, le moins que l’on puisse dire, farouchement hostiles, le recours féroce à la théorie du doute comme tactique inlassable des uns et des autres, essentiellement depuis l’accès                             au pouvoir  du P.J.D. et de son équipe.

 

Il est tout aussi aisé de constater que les critiques, ou plus  exactement les attaques, se focalisent indubitablement sur la personnalité même du Chef du Gouvernement .Du coup on balaie tout au passage, accusant sans hésitation aucune, ni avec la moindre délicatesse, M. Benkirane devenu le personnage principal ciblé, comme étant le responsable de tous les maux hélas chroniques, datant d’époques des plus éloignées.

 

Toutefois, et sans prendre part à une quelconque polémique, ni jouer au défenseur d’une institution capable de se défendre elle-même au moyen de chiffres et de réalisations, loin de toute démagogie partisanne,irréversiblement révolue, il me semble  suffisamment pertinent de participer à ce débat qui prend malheureusement des fois, des allures surprenantes de  par leur  tonalité, leur périodicité, leur degré non, pas de subjectivité, mais plutôt d’acharnement qui malgré la puissance de feu d’un tel débat, tient cependant, à sauvegarder les normes rigoureuses de dialogues respectueux parce que respectables.

 

Aussi, tout en réinstaurant le cadrage de la mémoire qui semble  curieusement être le parent pauvre des multiples  paramètres d’argumentations, il paraît absolument nécessaire de mettre l’accent sur quelques points d’ordre stratégique, qu’on oublie, le plus souvent, de signaler dans les différentes joutes oratoires, ou qu’on occulte sciemment.

 

1/ Le rôle du Roi dans la réussite de l’alternance politique, serait déterminant et quasi décisif pour élever le débat garanti par la loi et la constitution, Car il ne s’agit guère de défendre ni la personne de M.Benkirane, Chef du Gouvernement d’alternance,  ni le P.J.D.,mais de jouer le rôle de médiateur et de juge dont l’expérience marocaine de l’alternance a tant  besoin actuellement, d’autant qu’elle coïncide avec l’impulsion nécessaire dont bénéficieraient les multiples chantiers de développement régional, en fonction et compte tenu de la  nouvelle vision et des nouvelles approches stratégiques proposées par S.M. Le Roi Mohammed VI.

 

2/ Le rôle de toutes les institutions nationales, sans exception, devrait être impliqué afin de contribuer largement à renforcer, à enrichir, à consolider l’expérience nationale de l’alternance politique qui devrait, dans ce cas de figure, occuper le premier rang parmi les préoccupations nationales majeures dans leur intégralité sociopolitique, socioéconomique,  socioculturelle et socioéducative, entre autres.

 

3/ Le rôle des médias dans leur globalité devrait changer de rythme et de tonalité  pour encourager les différentes formes  de débats télévisés dont le face à face direct, ainsi que les débats contradictoires ; car nous estimons que ces dispositifs de pointe seraient à même  de favoriser une meilleure circulation de l’information, qui dans l’état actuel des choses, fait défaut dans le développement d’une meilleure communication entre les différentes composantes étatiques, sociales, politiques, et le gouvernement.

 

Nous pensons à juste titre que le devoir d’assurer et de garantir la réussite des actions  du premier gouvernement d’alternance incombe, en premier, au Roi de par son autorité morale et du soutien apporté à la réussite de l’expérience nationale de l’alternance, du fait que la réussite de tous les autres chantiers en  dépend, dans une large mesure, sans  conteste. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

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